Les doyens des facultés de médecine satisfaits de l'instauration d'un concours d'entrée

Le Collège des facultés de médecine et médecine dentaire des universités francophones s'est réjoui samedi de l'accord sur les quotas Inami conclu vendredi entre le gouvernement fédéral et la Fédération Wallonie-Bruxelles (FWB). L'instauration, dès la rentrée 2023, d'un concours d'accès permet "un processus respectueux des étudiantes et étudiants qui débuteront ces études et de celles et ceux déjà en formation, tant au niveau de l'équité que de la transparence", a-t-il estimé dans un communiqué.

L'épineux dossier des numéros Inami, source de tensions sur la planification de l'offre médicale entre les différents niveaux de pouvoir depuis 25 ans, a connu son épilogue vendredi avec l'accord passé entre le fédéral et la FWB. Il prévoit la mise en place d'un concours d'accès aux études de médecine en lieu et place de l'actuel examen d'entrée et garantit à l'ensemble des étudiantes et étudiants actuellement en cursus d'obtenir un numéro Inami une fois diplômés.

"Tous et toutes auront la certitude d'obtenir un numéro Inami et pourront se former sereinement", tandis que "les facultés pourront maintenir un niveau élevé de formation", ont salué la doyenne et les doyens des facultés concernées.

Le quota de numéros Inami, qui permettent au praticien de s'assurer que sa patientèle pourra accéder au remboursement des actes médicaux, a été fixé à 744 pour 2028 - soit à l'issue des six années d'études des personnes qui entameront leur cursus en 2022. Ce chiffre a été majoré de 10% pour augmenter le nombre de médecins généralistes. Le quota minimum, hors taux de déperdition (soit les abandons et réorientations durant le cursus), est de 711.

Une planification jugée "précise" par le Collège et qui "tient notamment compte des besoins de la population et de la déperdition en cours de formation et ultérieurement". Vu l'augmentation programmée de ces quotas dans les années futures, l'instance estime que le nombre de lauréats et lauréates devrait être assez proche de ce que l'examen d'entrée permet actuellement.

Côté étudiants, la nouvelle a été mal accueillie, le Comité interuniversitaire des étudiants en médecine (Cium) et la Fédération des étudiants francophones (Fef) craignant notamment que la pénurie de médecins ne se creuse et que les inégalités d'accès aux études ne se renforcent.

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Derniers commentaires

  • Francois Planchon

    02 mai 2022

    Rappelons qu'un concours LIMITE le nombre d'étudiants à l'avance, tandis qu'un examen se borne à décréter qui a réussi ou non, peu importe le nombre de personnes qui réussissent !
    Celui qui satisfait aux compétences requises, mais qui n'est pas classé en ordre suffisant est donc quand même refusé, alors qu'il est jugé "apte" à suivre ces études !
    C'est cette logique que refusent les associations d'étudiants : ils feraient bien de le dire plus clairement !

    On ne résout pas non plus le problème de la pénurie d'offre dans l'enseignement supérieur de la France, ce qui surcharge notre enseignement supérieur d'étudiants français, dont la médecine ....
    Ce n'est pas à la Belgique de compenser les manquements français... encore moins quand nous n'avons pas une offre suffisante pour nos propres étudiants !
    Si chaque filière d'études limitait les places par rapport au nombre estimé d'emplois en fin de cursus, on aurait combien d'étudiants sur le carreau à la fin du secondaire ?