Les CPAS et maisons de repos de la capitale très inquiets de l'insuffisance de moyens

Les CPAS de la capitale, la fédération des Maisons de repos Femarbel et la fédération patronale pluraliste du secteur privé associatif des institutions de soins à Bruxelles, Gibbis ont adressé un courrier au ministre bruxellois de la Santé Alain Maron (Ecolo) pour demander la poursuite des mesures de sauvegarde des maisons de repos. Mais ils s'inquiètent surtout de la faiblesse des moyens budgétaires réservés à la Commission Communautaire de Bruxelles pour 2021. Autre source d'inquiétude: "la dangereuse suspension du testing préventif".

"Le gouvernement bruxellois a pris des mesures significatives de soutien aux maisons de repos lors de la première vague. Force est de constater que la sous-occupation persiste et qu'une série de maisons de repos restent déforcées en terme de ressources financières... Dans certaines résidences, le taux d'occupation est même de 75%, ont déplorent ces trois associations d'acteurs publics et privés.

A leurs yeux, les maisons de repos doivent avoir des moyens comparables à ceux qui étaient les leurs en 2019 pour assurer la continuité des soins, d'autant que la deuxième vague inflige de nouveaux surcoûts en termes de personnel d'intérim, de contrat de remplacement, d'achats de matériel, ... En particulier, la multiplication de certificats de quarantaine est la source d'un absentéisme grandissant.

"Dans ce contexte, des mesures de sauvegarde sont à maintenir. Cela appelle la poursuite des mesures d'immunisation ainsi qu'une compensation pour les surcoûts de la deuxième vague et la perte du prix de journée au résidant. A titre d'inspiration, en Wallonie, les mesures d'immunisation ont été prolongées jusqu'au 31 mars 2021 et un soutien complémentaire de 400 euros par lit a été prévu pour des frais supplémentaires liés au personnel, au matériel, aux aménagements, ..." ont souligné les CPAS, Femarbel et Gibbis.

Autre objet du courrier au ministre: le Collège réuni de la Commission Communautaire Commune propose une norme de croissance nulle pour le budget 2021 d'Iriscare, et ce, alors que nombre de besoins du secteur non rencontrés avant la crise ne le sont toujours pas.

"Vous avez écrit 'la lutte contre cette crise est un marathon. Nous ne sommes pas au bout, loin de là. Les pouvoirs publics doivent faire mieux'. Faire mieux avec un budget figé est peu réaliste... A l'heure actuelle, aucun financement pour le matériel de protection n'existe. Le financement et la fonction de médecin coordinateur ne sont pas adaptés à un contexte épidémique. Rien ne permet de penser qu'une troisième vague sera évitée en 2021", ont encore dit les trois associations.

Enfin, les CPAS bruxellois, Femarbel et Gibbis se disent particulièrement inquiets des conséquences de la suspension "non responsable", durant près d'un mois, des tests préventifs, alors que l'Organisation Mondiale de la Santé prône pourtant toujours le test des asymptomatiques. "Alors que les foyers d'incendie « covid » se multiplient, les détecteurs de fumée ont été débranchés dans les maisons de repos", ont-elles encore déploré.

Vous souhaitez commenter cet article ?

L'accès à la totalité des fonctionnalités est réservé aux professionnels de la santé.

Si vous êtes un professionnel de la santé vous devez vous connecter ou vous inscrire gratuitement sur notre site pour accéder à la totalité de notre contenu.
Si vous êtes journaliste ou si vous souhaitez nous informer écrivez-nous à redaction@rmnet.be.