Le régulateur européen s'inquiète du rachat de Fitbit par Google

Le Comité européen de la protection des données (EDPB) a exprimé des inquiétudes à propos de l'acquisition par Google de Fitbit, l'un des leaders mondiaux des objets connectés spécialisés dans les activités sportives, le géant américain assurant jeudi protéger les données personnelles.

«Il est à craindre que la poursuite de la combinaison et de l'accumulation de données personnelles sensibles concernant les personnes en Europe par une grande entreprise de technologie puisse entraîner un haut niveau de risque pour les droits fondamentaux au respect de la vie privée et à la protection des données personnelles», a noté le comité d ans un communiqué adopté mercredi.

L'EDPB est un organe européen indépendant qui regroupe les régulateurs européens des données personnelles et travaille à l'application cohérente des règles en la matière au sein de l'Union européenne.

Il invite Google et Fitbit à étudier et limiter les risques potentiels de la fusion avant de soumettre celle-ci à la Commission européenne.

«La protection des informations personnelles est au coeur de ce que nous faisons et nous continuerons à travailler de manière constructive avec les régulateurs pour répondre à leurs questions», a fait savoir Google dans une déclaration transmise jeudi à l'AFP.

Google avait annoncé en novembre dernier le rachat de Fitbit pour 2,1 milliards de dollars (1,95 milliard d'euros), la transaction devant être conclue en 2020.

Précurseur dans la commercialisation à grande échelle des montres connectées et autres capteurs d'activité physique permettant de mesurer le nombre de pas faits quotidiennement, le nombre de calories absorbées ou encore le nombre d'heures de sommeil recommandées, la société était toutefois en perte de vitesse depuis quelques années, devancée par Apple et rattrapée par Samsung.

«Les données de santé et de bien-être de Fitbit ne seront jamais utilisées pour les publicités Google. Et nous donnerons aux utilisateurs de Fitbit le choix de vérifier, déplacer ou supprimer leurs données», avait alors assuré un responsable du développement des produits chez Google, Rick Osterloh.

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