Le programme d'évacuations médicales aériennes (AirMedevac) mené par l'Agence européenne de défense (AED) a démarré ses activités le 1er janvier au profit des militaires belges déployés au Niger, a annoncé l'agence.

Attribué en 2019 à plusieurs opérateurs, ce contrat consiste en l'externalisation de capacités d'évacuation médicale aérienne en Afrique et en Europe.

L'armée belge a fait du Sahel (Mali, mais aussi Niger et Burkina Faso) l'un de ses principaux théâtres d'opérations pour aider les forces armées locales à lutter contre les groupes armés djihadistes. Mais elle manque cruellement de moyens humains et matériels pour assurer le soutien médical requis aux différents détachements déployés dans ces pays. La Défense s'est donc tournée vers le secteur civil pour fournir ce soutien aux troupes déployées au Sahel ou en Afrique centrale. 

Le contrat attribué par le biais de l'AED comprend la mise à disposition de personnel médical civil et d'un avion 24 heures sur 24 et sept jours sur sept sur l'ensemble du théâtre opérationnel. Cet appareil doit être en mesure d'effectuer le transfert des blessés de l'antenne chirurgicale de Maradi (sud du Niger) vers les structures de soin appropriées disponibles dans les pays voisins, essentiellement à Gao (nord du Mali) ou au Tchad, voire en Europe si nécessaire.

Au Niger, l'armée belge dispense notamment, dans le cadre de l'opération New Nero (ONN), une formation et des conseils opérationnels aux Forces armées nigériennes (FANER) et "opère dans des conditions austères avec seulement des installations de soutien médical limitées", a rappelé l'Agence de Défense dans un communiqué publié mercredi.

Outre la Belgique, ce projet implique actuellement les Pays-Bas, l'Allemagne et l'Autriche et "suscite l'intérêt d'autres agences et organisations européennes", a souligné l'AED.