Le procès du médecin sportif Chris M., qui avait débuté en octobre 2017 avant d'être reporté dans l'attente d'un rapport d'expert, reprend mardi devant le tribunal correctionnel de Louvain. Les débats se concentreront principalement sur une question: le traitement à base d'ozone constitue-t-il une forme de dopage sanguin?

Le parquet reproche à Chris M. (54 ans) d'avoir prescrit pendant quatre ans des substances interdites à des sportifs et utilisé des méthodes illicites pour les soigner. Ce médecin a administré à 20 sportifs, issus de six disciplines différentes, de l'ozone et d'autres injections entre 2009 et 2013. Les cyclistes Greg Van Avermaet et Ben Hermans, les spécialistes du cyclocross Bart Wellens et Tom Meeusen ou encore le triathlète Bert Jammaer font notamment partie de sa patientèle.

Ce sera mardi la cinquième journée d'audience dans ce dossier. En mars 2017, les avocats du prévenu avaient réclamé un report.

Le procès a débuté sept mois plus tard. Le ministère public a requis 18 mois de prison pour le médecin. Pour le procureur, la thérapie à base d'ozone s'apparente à du dopage sanguin. "Une quantité de sang prélevée et manipulée est à nouveau injectée dans le circuit sangin", a souligné le parquet. Outre cette pratique, le médecin est également poursuivi pour des injections d'une préparation à base de fer et d'acide aminé, ainsi que pour sa participation, aux côtés de sportifs, à des infractions à la réglementation en matière de dopage.

Pour la défense, Chris M. traitait sa "clientèle" comme des patients et non comme des sportifs. Elle plaide donc l'acquittement.

Le jugement était attendu pour le 14 novembre de l'année dernière, mais le tribunal a finalement mandaté un expert - Wim Develter de l'université de Louvain - pour trancher sur la question de l'ozone. Le 8 mai, la quatrième journée d'audience n'avait servi qu'à établir un calendrier.