Le Parlement européen demande plus d'attention pour la maladie de Lyme

Le Parlement européen s'inquiète de 'la propagation alarmante' de la maladie de Lyme. Cette infection, souvent contractée à la suite d'une piqûre de tique, concernerait environ un million de personnes dans l'UE. 

Dans une résolution, co-écrite par la Belge Frédérique Ries (MR), les parlementaires demandent entre autres plus de financement pour la recherche et une meilleure fiabilité des tests permettant de diagnostiquer la maladie.

Cette dernière peut se manifester par une série d'effets prenant la forme d'éruptions cutanées et de symptômes pseudogrippaux dans les cas bénins et, dans les cas graves, de symptômes très marqués affectant les articulations, le coeur et le système nerveux. 

D'après les eurodéputés, la Commission devrait élaborer des plans de lutte contre cette zoonose au niveau européen. Ils encouragent pour ce faire la mise en place d'un réseau dans l'UE incluant les parties prenantes concernées.

L'étendue réelle de la borréliose de Lyme est inconnue en raison du manque de statistiques sur la maladie et de la très grande variété de définitions et de méthodes de détection, de diagnostic et de traitement, estiment encore les parlementaires. 

De nombreux patients ne sont par ailleurs pas diagnostiqués rapidement et n'ont pas accès à un traitement approprié, soulignent-ils, appelant à de meilleurs diagnostics et à l'augmentation des moyens consacrés à la recherche.

«Une bonne partie du problème est due au conservatisme des académies de médecine. Dans bien des cas, et c'est la situation en Belgique, elles prétendent encore aujourd'hui que le test Elisa, obligatoire, est fiable à 100%. De nombreuses publications scientifiques montrent pourtant l'inverse. Les députés européens dénoncent cette 'prise en otage' des patients qui ont le droit de bénéficier de tests sérologiques fiables à 100%», a pointé Mme Ries.

«Des bonnes pratiques existent, en Allemagne ou au Luxembourg, avec l'utilisation d'autres tests et une bonne prise en charge des patients 'Lyme -chronique'. Elles devraient faire consensus au niveau européen», a-t-elle ajouté. 

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