Le Labour accuse Johnson de vouloir "vendre" à des compagnies américaines le système britannique de santé (NHS).

L'opposition travailliste a attaqué mercredi les conservateurs sur le système public de santé, un des principaux enjeux de la campagne électorale, les accusant de vouloir brader aux Américains cette institution, gratuite et chérie des Britanniques, après le Brexit.

A deux semaines des législatives anticipées du 12 décembre, le chef du Labour, Jeremy Corbyn, a brandi devant la presse 450 pages de documents gouvernementaux faisant état, selon lui, de six séances de "négociations secrètes" depuis 2017, à Washington et Londres, entre représentants britanniques et américains sur leurs relations commerciales après la sortie du Royaume-Uni de l'Union euro péenne.

Il s'agit, a-t-il affirmé, de "vendre" à des compagnies américaines le système britannique de santé (NHS).

"Ces documents confirment que les Etats-Unis exigent que le service national de santé soit sur la table des négociations commerciales", a-t-il affirmé. "Nous disposons maintenant de preuves qu'avec Boris Johnson, le NHS est sur la table et sera à vendre".

"Ces élections sont désormais un combat pour la survie de notre service national de santé en tant que service public, gratuit pour tous", a insisté M. Corbyn.

Du côté conservateur, La riposte ne s'est pas fait attendre. "C'est du grand n'importe quoi et le Labour n'arrête pas de le répéter", a commenté le Premier ministre Boris Johnson, en campagne dans les Cornouailles (sud-ouest). "Rien ne pourrait être plus éloigné de la vérité (...) Cela ne se produira pas", a-t-il assuré.

Le dirigeant conservateur, qui a fait de la mise en oeuvre du Brexit son principal cheval de bataille, assure que la sortie de l'Union européenne, prévue le 31 janvier après trois reports, permettra au Royaume-Uni de reprendre le contrôle de sa politique commerciale.

A plusieurs reprises, le président américain Donald Trump lui a promis un "accord magnifique" après le Brexit, même s'il a récemment estimé que ce serait difficile dans le cadre de l'accord de divorce conclu par Boris Johnson avec l'UE.

Fin octobre, il avait jugé "ridicule" les accusations selon lesquelles les Etats-Unis voulaient profiter d'un nouvel accord commercial pour mettre la main sur le système de santé.

Donald Trump est attendu mardi et mercredi à Londres pour une réunion de l'Otan, ce qui laisse présager de nouvelles passes d'armes politiques sur le sujet.

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