Le home "Senior Référence" menacé de fermeture à Tournai

A la suite de rapports accablants, la ministre Christie Morreale a décidé de fermer la maison de repos "Senior Référence" à Tournai. La fermeture doit avoir lieu avant le 12 novembre prochain et la mesure concerne une cinquantaine de résidents. Un recours en suspension a été introduit par la direction auprès du Conseil d'Etat qui devra trancher.

Implanté le long de la chaussée de Douai à Tournai, le home d'accueil "Senior Référence" est un établissement d'hébergement pour personnes âgées dépendantes qui a la capacité d'accueillir 93 résidents. Cette maison de repos, précédemment nommée "Domaine du C entenaire", accueille actuellement une cinquantaine de personnes. 

Ces dix dernières années, cet établissement a reçu sept avertissements concernant un certain nombre de manquements. Le home n'a cependant jamais été fermé. 

En janvier 2021, la direction a reçu une première notification de fermeture mais un recours, jugé recevable mais non-fondé, a retardé la procédure. Il y a quelques jours, sur base d'un rapport de son administration, Christie Morraele, ministre wallonne de la Santé et de l'Action sociale, a pris un nouvel arrêté de fermeture dont l'échéance est fixée au 12 novembre prochain. 

Les griefs relevés ont trait au manque d'hygiène et à la saleté, au non-respect de l'intimité des résidents, à la gestion hasardeuse des médicaments, à la non-confirmé des normes de sécurité en matière d'incendie, au non-respect de la dignité des résidents, à la défectuosité du système de chauffage et à la fausse déclaration concernant le personnel réellement occupé sur place. 

Face à cette mesure de fermeture, la direction du home a introduit un recours en suspension devant le Conseil d'Etat. Deux cas de figures sont possibles en fonction de la gravité ou non des manquements relevés. "En extrême urgence, le Conseil d'Etat peut se pencher sur la demande et déterminer si le préjudice est important ou non, et donc si on laisse se poursuivre l'acte administratif ou non. Si le préjudice est peu important, le Conseil d'Etat pourrait suspendre la décision administrative de la ministre. Si le préjudice est important, l'affaire sera examinée au fonds et le recours ne sera pas suspensif", explique Eric Delhaye, procureur du roi de division à Tournai. 

Sur le plan civil, les familles des résidents pourraient se constituer parties civiles si elles estiment que leurs proches ont été lésés. Enfin, sur le plan pénal, si un résident estime avoir subi des sévices, le parquet pourrait ouvrir une information.

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