Le Fonds pour la Recherche en Santé Mentale, géré par la Fondation Roi Baudouin, présente jeudi les résultats d'un projet qui a permis d'identifier les dix priorités de recherche les plus urgentes en matière de santé mentale en Belgique.

Mené en collaboration avec le Centre de Psychiatrie Contextuelle de la KU Leuven, il propose notamment de développer des programmes de prévention accessibles et efficaces, ciblant particulièrement les groupes socialement vulnérables. Améliorer l'accès, la continuité et la coordination des soins en santé mentale est fondamental, insiste le Fonds. Car il faut aussi comprendre les causes et l'impact des délais d'attente, et dé velopper des stratégies pour les réduire.

Il serait judicieux également, souligne encore le Fonds, de renforcer la collaboration entre les soins informels et professionnels, pour une détection précoce des troubles psychiques, notamment chez les personnes âgées.

En matière de soins, il faut, selon ce projet, proposer des soins personnalisés, adaptés à la complexité des besoins individuels. Mais aussi promouvoir une culture de pratiques fondées sur des preuves et intégrer les principes du rétablissement dans les parcours de soins.

Prendre en compte les proches, lesquels sont souvent en première ligne dans l'accompagnement, est important également. Il faut donc les soutenir, les reconnaître et les impliquer dans le traitement.

À l'échelle mondiale, à peine 7,4% du budget total consacré à la recherche médicale est alloué à la santé mentale, soit environ 50 centimes par personne et par an. Des ressources limitées qui sont aussi réparties de manière inégale, selon le Fonds pour la Recherche en Santé Mentale. Des troubles comme la dépression ou la toxicomanie bénéficient d'une attention importante, souligne-t-il, tandis que l'automutilation ou les troubles alimentaires, par exemple, restent peu étudiés.

Et on manque aussi de recherche appliquée, orientée vers la pratique, en matière de prévention, détection précoce, traitement ou d'organisation des soins.