Le Divan des médecins : un groupe Facebook qui fait scandale

Un groupe Facebook privé regroupe plus de 11.000 praticiens qui y tiennent des propos pénalement répréhensibles qui sont condamnés par des associations de patients et de médecins.  Toutefois, certains médecins estiment qu’elles sont l’expression d’un esprit de salle de garde "2.0".

Un scandale secoue le monde médical en France. Un groupe Facebook privé de médecins est montré du doigt. « Le divan des médecins » réunit 11 400 praticiens et il avait comme objectif premier de se donner rapidement des conseils entre confrères. Malheureusement, il a connu une évolution qui a amené à la publication de certaines photos et à des violations répétées du secret médical. Dans son enquête, le journal français, l’OBS, révèle notamment les propos suivants : « quand les seins tombent comme ça, je refuse généralement de les voir en consultation ».

Agissements condamnés

L’Ordre des Médecins s’est emparé de l’affaire. De son côté, France Assos Santé, qui regroupe 85 associations nationales de défense des droits des patients, condamne cette publication : « il s’agit de propos outrageants et pénalement répréhensibles : moqueries sur le physique des patients, sondages obscènes, remarques sexistes, homophobes ou transphobes...Il s’agit de propos abjects, des droits fondamentaux bafoués en toute impunité. Nous attendons des sanctions à la hauteur des outrages et préjudices subis par les patients »

En outre, le Journal International de Médecine souligne que certaines organisations de médecins, comme le Syndicat national des jeunes médecins généralistes (SNJMG),  ont condamné sur Twitter ces agissements : «  Racisme, homophobie, sexisme ou jugements de valeur sur les patient(e)s, n’ont aucune place dans une discussion entre soignant(e)s ». Il insiste sur  la « perte de confiance légitime » dans le corps médical que de telles pratiques peuvent engendrer.

Humour ou pas

Toutefois, certains médecins, comme Emmanuelle Godeau, médecin de santé publique, enseignante-chercheuse à l’École des hautes études en santé publique (EHESP), invitée à commenter ces pratiques, a estimé qu’elles sont l’expression d’un esprit de salle de garde "2.0". Il s’agit « d’une forme d’humour pratiqué par les médecins dans le but de prendre de la distance vis-à-vis des tabous auquel leur métier les confronte comme la mort, la nudité, la souffrance. » dit-elle dans le Jim.fr

L’affaire ne va sans doute pas en rester là...

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