La troisième édition du concours d'entrée en médecine a livré ses résultats ce lundi, a annoncé l’Académie de recherche et d’enseignement supérieur (Ares). Sur les 5 294 candidats délibérés, 1 462 ont été admis aux études de médecine, conformément au quota fixé en juillet par le gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles. Pour la première fois, les résultats sont présentés par matière, avec des médianes et des moyennes qui, pour certaines disciplines, interpellent.
Organisée le 28 août dernier, l’épreuve a rassemblé 6 674 inscrits, dont 5 294 ont finalement fait l’objet d’une délibération. Au total, 1 462 candidates et candidats ont été proclamés lauréats en sciences médicales, soit une augmentation de plus d’une centaine par rapport à l’année précédente. Parmi eux, 219 non-résidents ont été acceptés, soit la part maximale de 15 % autorisée.

Un concours qui reflète une féminisation des études médicales
Les statistiques révèlent une répartition notablement équilibrée entre les sexes, avec toutefois une surreprésentation féminine : 831 lauréates contre 631 lauréats. Ce phénomène confirme l’évolution de la présence des femmes dans les études médicales, déjà observée ces dernières années dans les universités.
Un parcours souvent jalonné d’une deuxième tentative
Parmi les lauréats, 1 193 présentaient le concours pour la première fois, tandis que 269 en étaient à leur deuxième essai. Ces chiffres mettent en évidence la persévérance nécessaire pour réussir une épreuve particulièrement sélective.
Une épreuve exigeante et sans seuil de réussite
Le concours se compose de 80 questions à choix multiples réparties en deux sessions de 40. Les matières portent à la fois sur les sciences fondamentales (chimie, biologie, physique et mathématiques) et sur les compétences transversales en communication et en analyse critique.
Les résultats chiffrés traduisent la difficulté de l’épreuve : la médiane est de 76,67/160 et la moyenne de 77,47. En mathématiques, les candidats obtiennent en moyenne 5,79/20 (médiane 5,33), en physique 5,83/20 (médiane 5,33), en biologie 6,49/20 (médiane 6,67) et en chimie 6,90/20 (médiane 6,67).
Des résultats interpellants en communication et raisonnement
Les matières transversales, qui évaluent respectivement les capacités de raisonnement et la capacité à communiquer, affichent une moyenne de 3,78/20 (médiane 3,33) pour la première et de 48,69/60 (médiane 49,33) pour la seconde.
Comme il s’agit d’un concours, aucun seuil de 50 % n’est exigé : les candidats sont admis en fonction de leur classement, ce qui explique que les moyennes restent en deçà de la moitié des points.

Des évolutions marquantes sur trois ans
Interrogé par Medi-Sphère et Le Spécialiste sur ces résultats l ’Ares souligne qu’en 2025, aucun lauréat en médecine ne se situe sous la barre des 80/160, contre 21,55 % en 2024 et 45,27 % en 2023. L’Ares n’avance pas d’explication à cette évolution, si ce n’est qu’avec un nombre de candidats plus élevé, il faut obtenir davantage de points pour figurer parmi les admis Elle constate par ailleurs une progression continue des moyennes : la moyenne générale des candidats est passée de 63,09/160 en 2023 à 77,47 cette année, tandis que celle des lauréats a évolué de 83,00 à 101,05/160 sur la même période.
Règlement rigoureux et transparence
Le Jury a également pris des mesures pour garantir l’intégrité du processus. Un cas de non-respect des consignes a conduit à l’annulation de l’épreuve concernée. Les résultats individuels sont disponibles en ligne et permettent aux candidats admis de télécharger leur attestation d’admission en vue de finaliser leur inscription universitaire.
En sciences dentaires, 186 candidats ont été proclamés lauréats, dont 104 femmes et 82 hommes.
Lire aussi: Le concours d'entrée constitue "un obstacle injuste à l'accès aux études de santé" (CIUM)









Derniers commentaires
Alexandre Sarafidis
08 septembre 2025Ce qui demande analyse , le pourcentage de réussite chez les femmes )935:4393 =0,21) et chez les hommes (713:2281=0,31) soit 21% de ressuscité chez les femmes et 31 chez les hommes ! Cela me semble statistiquement significatif !!
Comment nos eminences grises expliquent cette différence majeures ?
Féminisation de la profession est clair aussi!