"La vaccination des enfants doit être examinée au cas par cas" (pédiatres)

La situation peut varier d'un enfant à l'autre, et les parents peuvent se demander s'ils veulent faire vacciner le leur, a expliqué le président de la Société belge de pédiatrie (SBP), Marc Raes, après que la conférence interministérielle santé publique (CIM) a donné lundi son feu vert à la vaccination des enfants de 5 à 11 ans. Le pédiatre soutient pleinement la décision du Haut Conseil de la Santé et du CIM de donner également aux enfants la possibilité d'être vaccinés.

Marc Raes souligne que, selon les chiffres de la vaccination des enfants aux États-Unis et d'une étude menée par Pfizer (dont le vaccin pour enfants pourra &ecir c;tre administré en Belgique), aucun effet secondaire alarmant n'a été signalé. La plupart des 5-11 ans vaccinés n'ont, de plus, pas été réellement malades après leur vaccination. "Le vaccin est différent de ceux qui protègent les enfants contre d'autres maladies graves", ajoute Marc Raes.

Le médecin encourage les parents dont l'enfant présente des risques de développer une forme grave de la maladie ou souffrant de problèmes de santé à le faire vacciner. Le sérum est également recommandé pour les plus jeunes en contact avec des personnes à risque (personnes âgées, présentant des facteurs de comorbidité?).

Ce dernier insiste toutefois sur le fait qu'un pédiatre n'a pas vocation à encourager les parents à faire vacciner leurs enfants, même s'il peut leur fournir des informations scientifiques objectives.

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Derniers commentaires

  • Harry DORCHY

    20 décembre 2021

    IL EST LOGIQUE DE VACCINER LES ENFANTS :

    1.PARCE QU’ILS SONT CONTAGIEUX :

    Dès août 2020, 2 études sont publiées dans des revues « peer reviewed »:
    - Dans Clin lnf Dis (PMID: 32761228), il est conclu: "No significant differences in SARS-CoV-2 RNA loads were seen between children and adults
    - Dans J Pediatr (PMID: 32827525), il est conclu: "This study reveals that children may be a potential source of contagion in the SARS-CoV-2 pandemic despite having milder disease or a Iack of symtoms".

    Les sujets asymptomatiques, ce qui est fréquemment le cas chez les enfants, sont aussi contagieux, conclut une étude chinoise conduite à Zhejiang et publiée dans une revue « peer reviewed » (Can Respir J, sep 19, 2020; DOi : 10.1155/2020/2045341).

    L’épidémiologiste français Antoine Flahaut a écrit : « Les enfants vont être au centre des enjeux de cette rentrée 2021. Les pays qui laisseront leurs enfants devenir le carburant de l’épidémie, risquent de faire face à une vague aussi difficile à contrôler qu’en Israël en ce moment, même avec 70% de la population vaccinée. »

    A noter que La «Belgian Paediatric Covid-19 Task force» s’est lourdement trompée en affirmant, sans aucune preuve, fin avril 2020 :
    - « Demander aux jeunes enfants de mettre un masque n'est pas réaliste et ne repose pas sur des preuves scientifiques. Nous ne devons pas leur imposer cette charge mentale et créer une génération d'anxieux »
    - «Rien ne démontre qu'une telle mesure serait efficace sur le plan scientifique»
    -«D'autres mesures d'hygiène sont plus appropriées, comme se laver les mains».

    Israël a annoncé dès le lundi 23 août mettre en place à la rentrée scolaire des stands de vaccination anti-coronavirus dans les écoles pour renforcer l'immunité des plus jeunes, dans un contexte de hausse des contaminations dans le pays qui autorise la vaccination dès 12 ans.

    Pour le biostatisticien Geert Molenberghs : « si les contaminations touchent toutes les couches de la société, c’est chez les enfants de 0 à 9 ans qu’elles sont les plus importantes. Chez eux, le taux de positivité est de 25 %, contre 15 % en moyenne dans les autres tranches d’âge. En Flandre, le taux d’incidence chez les enfants du maternel et du primaire est de 4.500/100.000 personnes sur quatorze jours, c’est énorme comparé au taux d’incidence national (2.000) et même celui en Flandre, qui est de 2.500/100.000 habitants » (Le Soir du 3/12/2021.
    Fait aggravant, en Belgique, le port du masque en primaire continue à diviser. Les petits Flamands le supporte et peuvent le placer pour couvrir la bouche et le nez, y compris à Bruxelles, mais pas les petits francophones de Wallonie et de Bruxelles... sans aucune preuve d’ailleurs. Vaut-il mieux fermer les classes et les écoles plutôt que de porter le masque ?

    Le 25 novembre, le Committee for medicinal products for human use (CHMP) de l’Agence européenne des médicaments (EMA) a accordé une extension d’Autorisation de mise sur le marché (AMM) au vaccin Comirnaty® de Pfizer (posologie pédiatrique de 10µg) pour les enfants âgés de 5 à 11 ans. C’est ainsi le premier vaccin à obtenir une autorisation chez l’enfant. Dans la foulée, la Haute Autorité de santé a analysé les données épidémiologiques (nombre de cas, sévérité, facteurs de risques) ainsi que les données disponibles sur l’efficacité du vaccin dans cette classe d’âge.
    La HAS recommande dès à présent d’ouvrir la vaccination à certains enfants de cette classe d’âge : ceux qui présentent un risque de forme sévère de la maladie et de décès et ceux qui vivent dans l’entourage d’une personne immunodéprimée ou vulnérable non protégée par la vaccination et n’ayant pas pu être vaccinée. En complément, la HAS recommande de renforcer la prévention de la transmission en milieu scolaire par le maintien des mesures barrières, l’aération régulière des locaux et l’utilisation périodique des tests de dépistage.

    L'agence italienne des médicaments (AIFA) a annoncé mercredi 1er décembre 2021 avoir approuvé l'administration du vaccin Pfizer/BioNTech contre le coronavirus aux enfants de 5 à 11 ans.

    Aux USA, quelque 28 millions d'enfants âgés de 5 à 11 ans sont désormais éligibles pour recevoir le vaccin de Pfizer-BioNTech contre le Covid-19, une nouvelle étape de la campagne de vaccination saluée par le président Joe Biden. La principale inquiétude concernait le risque de myocardite, une inflammation du muscle cardiaque, détectée chez les adolescents et jeunes adultes (surtout masculins) après la vaccination avec Pfizer ou Moderna. La plupart des cas se résolvent en quelques jours.
    Chez les 5 à 11 ans, plus de 1,9 million de cas de Covid-19 ont été enregistrés aux États-Unis, plus de 8 300 hospitalisations, plus de 2 300 cas de MIS-C (syndrome inflammatoire multisystémique pédiatrique), et une centaine de décès.



    2.PARCE QU’ILS RISQUENT DES COMPLICATIONS :

    - SYNDROME INFLAMMATOIRE MULTISYSTÉMIQUE. Entre le 1er mars 2020 et le 25 avril 2021, 501 cas de syndromes inflammatoires multi-systémiques pédiatriques faisant penser à la maladie de Kawasaki ont été signalés en France dont 77% en lien avec le Covid (Santé Publique France). La maladie de Kawasaki est une vascularite des artères de taille moyenne, notamment des artères coronaires, qui sont atteintes chez environ 20% des patients non traités. Les manifestations précoces comprennent une myocardite aiguë avec insuffisance cardiaque, des troubles du rythme, une endocardite et une péricardite. Des anévrismes des artères coronaires peuvent ensuite se former. Les anévrismes géants des artères coronaires (> 8 mm de diamètre interne à l'échocardiographie), bien que rares, ont le plus grand risque de provoquer une tamponnade, une thrombose ou infarctus cardiaques. La maladie de Kawasaki est la principale cause de maladies cardiaques acquises chez l'enfant. Le tissu extravasculaire peut aussi s'enflammer, y compris les voies respiratoires supérieures, le pancréas, les voies biliaires, les reins, les muqueuses et les ganglions lymphatiques.

    - COVID LONG. Les facteurs de risque du « covid long » ont été étudiés chez 518 enfants (âge médian : 10 ans) qui avait eu le covid entre avril et août 2020 et avaient été hospitalisés des mois auparavant (suivi médian : 270 jours). 24% se plaignaient de symptômes persistants : fatigue (11%), troubles du sommeil (37%), problèmes sensoriels (29%). Des symptômes multiples ont été rapportés chez 44 enfants (8%). Les facteurs de risques sont l’âge et l’allergie. (réf : medRxiv, https://doi.org/10.1101/2021.04.26.21256110; KCE Reports 344, 2021).