La CSC et Médecine pour le peuple dénoncent les sanctions aux malades de longue durée

Une action a été menée jeudi matin par des membres de Médecine pour le peuple, place Surlet de Chokier à Bruxelles, pour protester contre le vote au Parlement d'une loi visant à sanctionner financièrement les malades de longue durée. L'action était également soutenue par la Mutualité chrétienne, la CSC et la Centrale nationale des employés (CNE). Ils dénoncent une décision inhumaine culpabilisante pour les personnes malades.

"Le ministre de la Santé Frank Vandenbroucke, s'est montré très créatif pour sanctionner nos malades avec un formulaire leur demandant s'ils ne se sentent pas coupables de laisser leurs collègues", claironne Elisa Mu&nt ilde;oz Gomez, porte-parole de Médecine pour le peuple, un organe du PTB.

Concrètement, après dix semaines d'absence, les malades recevront un formulaire à remplir et devront également rencontrer des membres de leur mutualité. S'ils ne se soumettent pas à ces demandes, ils verront leur allocation diminuer de 2,5%, ce qui correspond à une quarantaine d'euros sur un revenu de 1.600 euros.

"Comme médecin, ça me met vraiment en colère. Ce formulaire complètement froid tend à culpabiliser les malades et va influencer leur processus de guérison. Non seulement, il va culpabiliser les malades, mais nous aussi en tant que médecin, puisqu'il y a également une liste pré-établie qui indiquera les jours d'absence en fonction des pathologies. Nous serons donc obligés de la respecter", ajoute la porte-parole de Médecine pour le peuple.

Pendant plus d'une heure, via des petits jeux de rôles ou des témoignages, différents intervenants se sont succédé pour dénoncer une décision inhumaine et inacceptable pour les malades de longue durée, ces derniers devant faire face à un stress supplémentaire.

"Brandir la menace d'une perte de revenu ne peut pas être une solution adéquate: elle mine la nécessaire confiance à l'égard du processus d'accompagnement, et rejette encore davantage dans la misère des personnes qui se trouvent déjà dans une situation très précaire. Seules une approche positive et globale ainsi qu'une politique individuelle et collective de réintégration sont susceptibles de porter leurs fruits", soulignent la Mutualité chrétienne, la CSC et la CNE.

La Belgique compte un peu plus de 500.000 malades de longue durée.

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