L’Union générale des infirmières et infirmiers de Belgique (UGIB) se dit « profondément choquée » après l’attaque au couteau survenue jeudi à l’hôpital Saint-Pierre, à Bruxelles, au cours de laquelle deux infirmières ont été grièvement blessées. L’organisation appelle à une mobilisation urgente pour lutter contre les violences envers les soignants.
« Nos premières pensées vont aux collègues touchées, à leurs proches ainsi qu’à l’ensemble de l’équipe soignante de l’hôpital », déclare l’UGIB dans un communiqué diffusé jeudi. L’Union souligne la nécessité d’un « accompagnement adéquat, tant physique que psychologique » pour les victimes.
Selon l’organisation, cette agression n’est malheureusement « pas un cas isolé ». Elle déplore une hausse des violences, verbales comme physiques, envers le personnel soignant. « Fournir des soins, souvent dans des conditions déjà difficiles, ne peut et ne doit jamais se faire dans un climat de peur ou d’insécurité », insiste l’UGIB.
Face à cette situation, l’organisation professionnelle formule plusieurs revendications. Elle demande une condamnation « sans ambiguïté » de toute forme d’agression, un soutien systématique pour les soignants victimes (incluant aide psychologique, médicale et juridique), ainsi que des mesures concrètes et structurelles de la part des autorités. Parmi celles-ci : la prévention, la sécurisation des lieux de travail, des formations à la gestion de l’agressivité et l’instauration de procédures claires de suivi des incidents.
« Les infirmier(ère)s méritent respect et protection. Leur sécurité au travail n’est pas un détail : c’est une condition essentielle pour pouvoir exercer leur métier dans la dignité », conclut l’UGIB, qui promet de continuer à défendre cette cause au niveau politique et sociétal.
L'une des deux membres du personnel soignant victime de l'agression à l'arme blanche commise jeudi matin par un patient à l'hôpital Saint-Pierre se trouve toujours aux soins intensifs, a indiqué vendredi le parquet de Bruxelles. L'autre soignante, également blessée lors des faits, a pu quitter l'hôpital.
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