Les pharmaciens subissent une pression toujours plus forte au travail, ressort-il du dernier baromètre bimensuel réalisé par la Vrije Universiteit Brussel (VUB). Ainsi, les pharmacies sont à nouveau ouvertes au niveau normal, mais les consultations téléphoniques sont au double. Les pharmaciens s'inquiètent également d'un second pic.

Pendant la crise du coronavirus, la grande majorité des pharmacies se sont lancées dans les livraisons à domicile. Désormais, c'est le cas pour 80% d'entre elles, alors que quelque 44 % le faisaient déjà avant la crise. "Les pharmacies s'assurent vraiment que leurs patients peuvent obtenir des médicaments", semble-t-il.

Cette charge de travail accrue pèse sur les pharmaciens. Quelque 13 % d'entre eux indiquent un bien-être mental inférieur à 5 sur 10. Au niveau physique, 16 % des personnes interrogées ont obtenu un score inférieur à 5.

De nombreux pharmaciens s'inquiètent également d'un second pic. Lorsqu'on leur a demandé à quelle échelle ils se sentaient capables d'y faire face sur le plan organisationnel, les pharmaciens ont indiqué une moyenne de 6,7 sur 10. Environ 15 % d'entre eux indiquent moins de 5 sur 10.

Ils se sentent cependant moins préparés au niveau mental et physique: la moyenne est de 5,9, mais 23 % ont un score inférieur à 5.

Très peu sont satisfaits du gouvernement: celui-ci se voit attribué une note moyenne de 1,5 sur 10.

337 pharmacies et 1.243 pharmaciens ont participé au baromètre de la VUB. La majorité, soit 246, sont situées en Flandre. Pour le reste, 70 pharmacies ont été interrogées en Wallonie et 21 à Bruxelles.