Flashmob à la clinique Ste-Anne/St-Rémi pour réclamer des bras supplémentaires

Une cinquantaine de soignants de la clinique Ste-Anne/St-Rémi à Anderlecht a réalisé vendredi à 13h30, sur le parking de l'hôpital, une chorégraphie sur la chanson Jerusalema pour demander des bras supplémentaires afin de parvenir à gérer la deuxième vague.

Cette flashmob a été organisée avec le syndicat CNE. Le titre "Jerusalema" a déjà été utilisé dans différentes institutions hospitalières à bout de souffle dans différents pays européens.

Les soignants veulent lancer un cri de détresse vers les autorités politiques et la population. Ils demandent aux premiers de leur donner des moyens supplémentaires et surtout de renforcer leurs rangs, d'autant que certains soignants positifs au Covid-19 et asymptomatiques doivent aujourd'hui continuer à travailler. Ils ont écrit des messages sur des ballons pour s'adresser aux Bruxellois. Ils appellent ainsi la population à appliquer correctement les gestes barrières en comprenant les objectifs qu'ils portent.

"En 23 ans de carrière dont 20 années aux soins intensifs, je ne suis jamais autant sentie en danger et les patients sont en danger à cause du manque de personnel", fait valoir une infirmière. Une aide-soignante ajoute que "depuis plusieurs semaines, on ressent cette pression, de la fatigue au sein des équipes, comme des prémices à un tremblement de terre. Quelque chose qui gronde de façon sourde et latente sous nos pieds".

Les soignants ont parlé de la fatigue présente et de la crainte de subir prochainement une seconde vague de grande ampleur. "On a peur de faire des choix à l'avenir entre les malades chroniques et les malades Covid", conclut une infirmière des urgences.

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