Fin de la grève de la soif, grève de la faim suspendue

Les sans-papiers grévistes ont décidé d'arrêter la grève de la soif et de suspendre pour le moment la grève de la faim, ont annoncé leurs représentants rassemblés mercredi devant l'église du Béguinage à Bruxelles. Il n'est pas encore confirmé si cette suspension concerne les grévistes de la faim installés à l'Université libre de Bruxelles (ULB) et à la Vrije Universiteit Brussel (VUB).

"Hier et aujourd'hui, il y a eu des réunions avec le gouvernement et avec des soutiens. On est arrivé à mettre en place des accords, qui ne sont pas encore validés. Nous espérons (qu'ils le seront). Pour qu'il n'y ait plus de stress et d'angois se à l'intérieur de l'église, on a pris la décision d'arrêter la grève de la soif et de suspendre, pour le moment, la grève de la faim", ont annoncé les représentants.

Sur Twitter, le secrétaire d'État à l'Asile et la Migration Sammy Mahdi s'est dit "soulagé". "Pour moi, ce n'était pas un combat contre des gens, mais pour une politique correcte. Espérons que personne ne restera avec des séquelles permanentes."

Dès demain/jeudi, chaque sans-papiers se rendra dans la "zone neutre" établie par le gouvernement pour s'y informer de leur dossier individuel.

Lundi, M. Mahdi avait désigné un envoyé spécial pour orienter les demandeurs d'asile en grève de la faim vers les procédures existantes, alors que les alertes se multipliaient sur la détérioration de l'état de santé des grévistes. Cet envoyé spécial est Dirk Van den Bulck, commissaire général au sein du Commissariat général aux réfugiés et aux apatrides (CGRA), administration fédérale indépendante.

Plus de 400 personnes menaient une grève de la faim depuis le 23 mai. Vendredi dernier, certaines d'entre elles ont également entamé une grève de la soif, réduisant leurs chances de survie à quelques jours à peine.

Depuis jeudi dernier, M. Mahdi tentait de débloquer la situation en promouvant l'usage d'une zone neutre, où les grévistes de la faim peuvent se faire accompagner d'une personne de confiance et discuter sur place.

La situation des sans-papiers a provoqué des tensions au sein de la coalition gouvernementale. Lundi matin, le vice-Premier ministre PS Pierre-Yves Dermagne avait informé le Premier ministre Alexander De Croo que les membres socialistes du gouvernement démissionneraient si l'un des grévistes décédait. Le co-président d'Ecolo Jean-Marc Nollet avait sous-entendu la même chose.

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