Euthanasie: ce n'est pas aux évêques de faire la loi, avertit De Block

Un hôpital ne peut utiliser l'offre de soins palliatifs pour repousser à plus tard l'exécution d'une demande d'euthanasie, a averti jeudi la ministre de la Santé, Maggie De Block, en réponse à des questions à la Chambre.

Le quotidien "De Morgen" a rapporté le cas d'hôpitaux catholiques qui abusent de l'obligation d'information sur l'offre de soins palliatifs pour retarder une euthanasie. Un homme malade en phase terminale est ainsi décédé après 11 jours de souffrance alors qu'il avait demandé l'euthanasie conformément à la loi.

"Il est inacceptable que l'on lie l'application de l'euthanasie à l'obligation de recevoir d'abord des soins palliatifs", a souligné la ministre.

"Personnellement, en tant que médecin, je suis choquée", a-t-elle ajouté.

Un récent procès d'assises à Gand sur un cas d'euthanasie a relancé le débat sur le thème, aussi bien pour une demande d'évaluation de la loi actuelle que pour son élargissement. "Vous êtes maîtres de vos travaux mais le parlement est le forum adéquat pour en parler. C'est à vous de faire la loi et non aux évêques", a lancé la ministre.

Les personnes qui jugent que leurs droits ne sont pas respectés peuvent s'adresser au service d'ombudsman dans le cadre de la loi sur les droits des patients, a-t-elle précisé.

Les socialistes et l'Open Vld ont condamné de telles pratiques dans des hôpitaux. "C'est choquant", s'est exclamé Hervé Rigot (PS), en rappelant le combat mené pour interdire les clauses de conscience collectives dans les hôpitaux.

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