Etudes de médecine - Des séances d'infos et alternatives pour les étudiants ayant échoué à l'examen d'entrée

Les universités de la Fédération Wallonie-Bruxelles prévoient ces jours-ci des séances d'informations afin de conseiller au mieux les étudiants ayant échoué au premier examen d'entrée aux études de médecine et dentisterie, organisé vendredi dernier. L'examen a été réussi par 18,47% des candidats.

L'Université Libre de Bruxelles (ULB) propose ainsi à ses étudiants de s'inscrire en première année de la section biomédicale de sa Faculté de Médecine, celle-ci étant consacrée aux sciences de base, indique-t-elle dans un communiqué vendredi. "Les étudiants auront ainsi l'opportunité de se pr&eacu te;parer de manière optimale à l'examen d'entrée", commente l'ULB. Des modules de cours qui préparent au volet "sciences humaines" seront par ailleurs proposés aux étudiants, ainsi que des guidances et remédiations. Par la suite, les étudiants qui réussiront l'examen d'entrée l'année prochaine se verront dispensés "des unités d'enseignement validées au cours de cette année de sciences biomédicales".

L'Université de Liège (ULg) conseille également à ses étudiants qui ont échoué et ont l'intention de repasser l'examen l'an prochain de s'inscrire au bachelier en sciences biomédicales, "dont le programme est le plus proche de celui de médecine et qui permet à terme, en cas de réussite l'an prochain, de valoriser le plus de crédits", précise Dider Moreau, responsable communication à l'ULg. Les étudiants malheureux seront également reçus par la faculté "afin de voir avec chacun comment au mieux les réorienter au cas par cas". Ces rendez-vous se succéderont jusqu'à la semaine prochaine.

A Mons, des séances d'informations sont aussi prévues, confirme le porte-parole de l'université. Les étudiants qui optent pour une alternative telle que les sciences biomédicales pourront ici aussi faire valoriser des crédits s'ils réussissent le prochain examen d'entrée.

L'Université catholique de Louvain (UCL) avait quant à elle fait le choix d'anticiper et d'organiser dès mercredi, avant la publication des résultats donc, une session d'informations pour exposer aux étudiants les alternatives. "Il faut d'abord qu'ils choisissent ce qu'ils veulent faire", estime Dominique Van Pee, doyen de la Faculté de médecine et de médecine dentaire. Une des options reste les sciences biomédicales, dont la première année peut servir d'année préparatoire "parce qu'elle est la plus proche" du cursus de médecine. Si les étudiants réussissent leur année et l'examen d'entrée ensuite, ils "peuvent être allég és l'année d'après". Cependant, les étudiants qui sont en échec partout à l'examen d'entrée et qui choisiraient cette voie risquent de rejoindre ensuite le taux d'échec constaté pour la première année de sciences biomédicales, "qui est de 70 à 80%", précise Dominique Van Pee. Une septième année en sciences fortes peut ainsi être une autre possibilité.

L'UCL a aussi mis en place une plateforme online proposant aux étudiants comme aux rhétos de s'évaluer en ligne et de suivre des cours, notamment en sciences, physique et chimie, rappelle-t-il.

"Nous ne poussons pas les étudiants vers l'une ou l'autre option", souline le doyen de la Faculté de médecine. "Il est important que les étudiants prennent du recul." Le Centre d'information et d'orientation de l'université ainsi que le centre pédagogique encadrent par ailleurs les étudiants concernés de manière personnalisée. "Il y a une difficulté émotionnelle. Il faut les aider au maximum à faire leur choix."

L'UNamur, où une séance d'informations était organisée ce vendredi, est un peu plus catégorique. "Nous ne poussons pas les étudiants à se tourner vers les sciences biomédicales car le risque est important pour ces étudiants d'être aussi en échec l'année prochaine", ce qui serait d'autant plus douloureux, indique Michel Bosquet, directeur du service Info études. "Même si, dans les faits, une partie des étudiants choisissent cette option, nous les invitons plutôt à mener une réflexion sur leur choix de vie, de carrière et pas simplement à attendre une année dans l'expectative de grappiller quelques crédits." Des &eac ute;tudiants parlent ainsi de se réorienter par exemple vers la biologie et la recherche ou vers des études d'ingénieur de gestion. "Ce n'est d'ailleurs pas incompatible avec le fait de repasser l'examen l'année prochaine", conclut Michel Bosquet.

A la suite de l'examen d'entrée en médecine et dentisterie, seuls 641 des 3.473 candidats ont été proclamés lauréats par le jury après délibération.

Les associations représentant les étudiants ont dénoncé jeudi le fait que la Fédération Wallonie-Bruxelles ne prévoie aucune année préparatoire ni remédiations.

 

Vous souhaitez commenter cet article ?

L'accès à la totalité des fonctionnalités est réservé aux professionnels de la santé.

Si vous êtes un professionnel de la santé vous devez vous connecter ou vous inscrire gratuitement sur notre site pour accéder à la totalité de notre contenu.
Si vous êtes journaliste ou si vous souhaitez nous informer écrivez-nous à redaction@rmnet.be.