Entre doutes et questions pratiques, le CST examiné en commission du parlement wallon

Après avoir été validée en deuxième lecture par le gouvernement wallon en fin de semaine passée, l'extension du covid safe ticket est arrivée, ce mardi, sur la table de la commission Santé du parlement régional. Censé entrer en vigueur le 1er novembre au sud du pays, 15 jours après Bruxelles, ce pass sanitaire 'made in Belgium' continue à susciter de multiples questions pratiques, notamment pour les clubs sportifs, mais aussi des doutes plus profonds.

"Je ne sais pas si ce CST est un mal nécessaire mais ce que je sais, c'est le mal qu'il va nécessairement faire en augmentant les tensions entre les gens", a ainsi souligné la députée cdH Alda Greoli, partisane, & quot;personnellement, d'une obligation vaccinale pour tous les plus de 18 ans". 

"S'il y a quelque chose que cette crise nous a rappelé, c'est la nécessité du doute, la nécessité de savoir qu'on ne sait pas tout seul et la nécessité de se confronter à un avis différent du sien", a-t-elle ajouté. Le chef de file des humanistes au parlement wallon, François Desquesnes, insistait, lui, sur "l'enjeu de la proportionnalité des mesures et de leur logique". "Comment comprendre qu'une personne visitant un parent en maison de repos doit avoir le CST et pas le personnel soignant?", s'est-il interrogé, en écho aux questions de plusieurs parlementaires, tant de la majorité que de l'opposition.

"C'est un débat difficile qui nécessite une proportionnalité très forte. On a tous des doutes sur l'utilisation de ce genre de système", a pour sa part indiqué Manu Disabato (Ecolo). 

"Le pass sanitaire est plutôt bien accepté dans les pays qui l'utilisent déjà car c'est aussi un outil qui rassure", a toutefois nuancé Maxime Hardy pour le PS.

"Il n'y a pas de solution simpliste et il n'y a pas de stigmatisation dans nos messages. Ce CST n'est pas une baguette magique, mais il permettra de réduire dans une certaine mesure les contaminations", a de son côté déclaré la ministre régionale de la Santé, Christie Morreale. "Ce n'est pas une mesure agréable et le CST est perfectible. Il constitue toutefois une corde supplémentaire à notre arc. La santé publique est une valeur cardinale que nous avons effectivement placée au-dessus des autres. J'entends que ça peut poser question à chacun en son âme et conscience", a-t-elle ajouté.

Quant aux très nombreuses questions pratiques posées par les députés, allant de la situation des sportifs de 16 ans à celle des bibliothèques, elles trouveront réponse dans une liste de questions fréquentes (FAQ) qui permettra "de clarifier le dispositif et de le détailler pour le rendre accessible à tous", a expliqué la ministre. "Il est évident qu'il n'y aura rien dans les FAQ qui n'aura été prévu par le décret. Les FAQ ne légifèreront pas. Elles apporteront des explications les plus claires et les plus détaillées possibles pour ne pas laisser de doute", a-t-elle précisé.

Un numéro gratuit - le  0800/45.019  - , extension du call center vaccination, sera également disponible pour répondre aux questions de la population concernant le CST. Il permettra également de demander l'envoi du CST en version papier, a encore pointé Christie Morreale.

"Ces mesures, ce n'est pas pour emmerder les gens. C'est pour en finir avec ce putain de virus", a-t-elle conclu.

L'avant-projet de décret doit être voté en commission plus tard dans la journée avant de revenir dès demain/mercredi en séance plénière du parlement wallon.

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