L’INAMI rembourse la kinésithérapie réalisée à l’aide d’une application mobile

En 2018, 23.540 prothèses de la hanche et 24.289 prothèses du genou ont été placées. Ceci signifie aussi une période de rééducation intensive pour tous ces patients. L'application permet d'apporter un soutien à distance aux patients et aux soignants. Bien entendu, lorsque c’est nécessaire, un contact physique aura bien lieu.

Le remboursement se fera par le biais d’une convention conclue entre l’INAMI et les dispensateurs de soins (hôpitaux et kinésithérapeutes).

Dans une première phase qui commencera ce 1er octobre 2020, le remboursement sera réservé aux patients qui souhaitent participer à une étude clinique menée dans 15 hôpitaux. Cette étude consistera à comparer la rééducation fonctionnelle faite selon la méthode classique et celle réalisée avec l’aide d’une application mobile. L’INAMI finance cette étude, coordonnée par l’UZ Gent sous la supervision du KCE.

À partir de septembre 2021, l'INAMI pourra étendre le remboursement à d’autres patients.

Une solution accessible et sécurisée

Le remboursement de ce traitement avec application mobile comprend :

  • La prise en charge du patient lors de la phase préopératoire, pendant laquelle le kinésithérapeute lui explique la méthode de traitement avec l'application mobile
  • L’utilisation de l’application mobile par le patient et les dispensateurs de soins, les équipements (portable, tablette, etc.) et l'assistance technique (par exemple, un helpdesk pour le patient, l'analyse digitale des données, etc.)
  • Le traitement et le suivi nécessaire par le kinésithérapeute, avec contact physique si besoin.

Les patients qui veulent utiliser ce système doivent donner leur consentement éclairé.
Grâce à cette convention, il n’ y a pas de coût supplémentaire pour le patient pour utiliser cette application mobile lors de sa rééducation. Aucun supplément ne peut être facturé, même pour le matériel mis à disposition. La convention a pour objectif un investissement à la fois qualitatif et rationnel de nos moyens.

Il est important que l’application mobile contienne un module de reporting avec les résultats du patient (PROMS - patient reported outcome measures). Les producteurs de l’application doivent publier une évaluation de l'impact sur la protection des données avant le début de la convention.

Dans un communiqué Maggie De Block, ministre de la Santé publique, explique l'intérêt d(une telle application : « Les applications peuvent représenter une énorme plus-value dans les soins. Par exemple en matière de rééducation: en tant que patient vous recevez chaque jour un feedback personnel concernant votre rééducation et vous ne devez plus attendre le prochain rendez-vous. En tant que prestataire de soins, vous pouvez surveiller en continu l’évolution de vos patients et vous recevez un avertissement quand un patient a besoin d’une attention particulière. »

Pas n'importe quelle application !

L'INAMI vérifiera la valeur ajoutée potentielle, à la fois pour le patient et pour le dispensateur de soins, d'un tel traitement soutenu par une application mobile, et ce, sur base de l'efficacité et de la rentabilité de cette approche.

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