E-health: «Les médecins vont apprendre à mieux connaître leurs patients.» (S. Bellin)

Stephane Belin, directeur de Vitatel, ne trouve pas normal que «tout ce qui est récupéré dans la diminution des journées d’hospitalisation par les autorités publiques n’est pas réinjecté dans les soins à domicile».

L’un des défis de l’E-health sera sans conteste l’observance thérapeutique. On sait en effet que 20% des hospitalisations font suite à un mauvais suivi de la prise des médicaments ou que deux patients sur trois vont avoir des problèmes avec leur nouvelle prescription lors du retour à domicile. Stéphane Belin entend améliorer le suivi post-opératoire comme il l’a rappelé au Forum Santé Transfrontalier organisé par l’Observatoire Franco-Belge de la Santé (OFBS) à Chièvres.

Il dirige depuis 1991, la centrale d’appels PSD, organisant la garde téléphonique des services d’aide et de soins à domicile ainsi que la centrale de téléassistance de la mutualité chrétienne Vitatel. «Plus on va raccourcir les temps d’hospitalisation, plus il y aura une demande de soins de qualité à domicile. Les médecins, grâce à cette évolution technologique, vont apprendre à mieux connaître leurs patients. Il les suivront à distance et n’iront à domicile que pour certains traitements. Cela va leur permettre aussi de mieux analyser le style de vie des patients grâce à la technologie. Récemment, nous avons compris les problèmes d’un patient isolé qui souffrait de somnambulisme. Sans la technologie, nous ne l’aurions pas vu.» Pourtant les budgets ne suivent pas pour implémenter cette nouvelle réalité et relation post-opératoire avec le patient: «Tout ce qui est récupéré dans la diminution des journées d’hospitalisation n’est pas réinjecté dans les soins à domicile. Ce suivi mérite plus de moyens.»  En matière de téléassistance, la technologie est simple et efficace. «Les médecins conseillent de plus en plus la téléassistance lorsqu’ils doivent maintenir un patient chez lui. Avant, nous avions plus de difficultés à les convaincre. De leur côté, les spécialistes sont moins sensibles à la téléassistance parce qu’ils ne connaissent pas assez le phénomène qui pourrait pourtant leur être utile en post-opératoire. Ils croient encore parfois que cela se résume à un appareil que le patient porte au cou.»

Généralement, une personne s’affilie à Vitatel après une hospitalisation ou une première chute...

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