Dans l'hospitalisation à domicile, un quart des patients subit, parfois quotidiennement, une limitation de liberté, rapporte De Standaard vendredi sur base d'une étude flamande, menée par Kristien Scheepmans (KUL et Croix Jaune et Blanche flamande).
Les infirmières de la Wit-Gele Kruis (Croix Jaune et Blanche) ont été interrogées sur l'usage de mesures limitant la liberté de mouvement et de déplacement, auprès de plus de 8.000 personnes de plus de 60 ans. Un quart des patients vivant encore à domicile en fait l'objet, est-il ressorti de cette étude. Dans la moitié des cas, des considérations de sécurité sont à la base de cette limitation imposée au patient.
Cela peut aller de la fermeture d'une porte au fait d'attacher une personne à sa chaise roulante, ou le placement d'une rambarde le long d'un lit. Souvent, les intentions sont louables, souligne l'auteure de l'étude, mais "nous n'avons pas suffisamment conscience qu'il s'agit de limiter la liberté d'une personne". "De telles mesures rendent souvent les gens malheureux, surtout quand elles n'ont pas été décidées avec le patient".