Un médecin-assistant en chirurgie dans un hôpital de Bruxelles vient d'être mis à la porte de sa collocation par ses trois autres colocataires. « Tu travailles à l’hôpital et tu pourrais nous ramener le virus » lui ont-ils dit. D'autres cas identiques ont également été signalés en France.
Un nouveau cas de manque de respect envers les médecins interpelle. En effet, « Le Spécialiste » a appris qu’un médecin-assistant en chirurgie dans un hôpital de Bruxelles vient d’être mis à la porte de sa collocation. Un cas qui rappelle ce qui s’est passé hier en France : « Alessia*, 32 ans, s’est retrouvée mise à la porte de sa colocation à cause de son poste d’interne en médecine en service de pneumologie dans un hôpital de la région parisienne. » selon LCI.
« Le médecin est dangereux »
Le jeune médecin bruxellois témoigne : « Lundi dernier je suis rentré dans ma colocation où l’on est 4 et les trois autres m’ont dit qu’ils avaient peur que je ramène le virus à l’appartement parce que je travaillais à l’hôpital. Je leur ai pourtant dit que je n’étais pas en contact direct avec des patients COVID19. »
La discussion tourne court : « Ils m’ont dit que j’étais dangereux pour eux et que je devais partir...et même que j’étais dangereux pour leur famille. Je leur ai pourtant dit qu’ils ne pouvaient pas aller voir leur famille puisqu’on était en confinement. Ils n’ont rien voulu entendre et j’ai dû partir. C’est une réaction primaire et collective de personnes que je connais depuis mes secondaires tout de même. C’est irrationnel. »
« On est juste bon à aller à l’hôpital »
Pour lui cette réaction est inacceptable : « En fait comme médecin, nous sommes juste bons à aller à l’hôpital. Surtout que quand je suis revenu chercher mes affaires, ils étaient en train de faire la fête avec d’autres personnes....au mépris de toutes les règles de confinement. »
Il habite chez son père anesthésiste
Ce jeune médecin a dû retourner vivre chez son père...anesthésiste : « Ma copine vit chez ses parents plus âgés, je suis donc retourné vivre chez mon papa qui est anesthésiste et qui a 60 ans. Nous faisons donc attention l’un à l’autre vivant tous les deux dans les hôpitaux toute la journée. »
Plus de problèmes dans les crèches
De son côté, le président du CIMACS, Giovanni Briganti était très surpris de cette situation. Il y a quelque temps nous avions relaté ici le cas de médecins assistants dont les enfants avaient été refusés à la crèche. Et il nous a rassuré : « Les ministres compétents sont intervenus et les médecins ont pu redéposer leur enfant dans les crèches concernées. »
Espérons que les pouvoirs publics auront à coeur d'examiner également ce cas de "discrimination".
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