« Les services de soins intensifs vont être submergés, les capacités en lit ne suffiront pas, le matériel manque déjà. Et cela fait peur… » dénonce « SIZ-Nursing » , la société des infirmières de soins intensifs

La situation dans les hôpitaux est très difficile actuellement pour les médecins...mais aussi pour les infirmières. C’est ce que dénonce dans un communiqué la « Société des Infirmiers(e) de Soins Intensifs » représentée sous le sigle « SIZ-Nursing » pour « Soins Intensifs(ieve) Zorgen – Nursing ».. 

« Cette crise n’est que la pointe de l’iceberg des défaillances de notre système de santé belge. Les services de soins intensifs vont être submergés, les capacités en lit ne suffiront pas, le matériel manque déjà. Et cela fait peur… » souligne Arnaud Bruyneel, le président et l’un des trois signataires (avec Yannick Hansenne, et Josefine Declaye)

Manque de protections individuelles

Pour « SIZ-Nursing », la raison en est simple : « En temps normal, nous sommes déjà dépassés par la charge de nos patients (il suffit de relire l’étude NAS)...mais en plus nous manquons de protection individuel. Les stocks de masques et de blouses commencent déjà à manquer dans les hôpitaux. Nous allons tomber malades. Et qui sera là pour soigner l’infirmier/e qui se meurt ? »

Les normes dépassées

L’association rappelle qu’à titre d’illustration, la grippe espagnole a tué 25% des infirmières ! « La situation actuelle en Belgique n’est absolument pas propice à la prise en charge optimale des patients en soins intensifs et cette pandémie va montrer les limites que nous nous efforçons de pointer du doigt depuis un certain temps. La surcharge de travail est réelle et les normes dépassées. Il est nécessaire et urgent de revoir les normes d’encadrement dans tous les pans des soins infirmiers. »

Voilà plus qu’un cri d’alarme ! 

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