CIMACS: «La question du barème reste un point de blocage»

Le CPNMH (commission paritaire nationale médecins-hôpitaux) va se réunir mercredi. Le Dr Jean-Michel Mot, porte-parole du Cimacs, reconnaît «des avancées», mais il n’exclut pas «d’autres actions». Le CIMACS vient d'ailleurs de publier une charte reprenant les revendications portées par le mouvement des candidats spécialistes. 

Le 12 mai, mercredi prochain, une nouvelle réunion de la commission paritaire médecin-hôpitaux se tiendra en fin de journée. Actuellement, les négociations se poursuivent avec des avancées positives comme le confirme le Dr Jean-Michel Mot, porte-parole du Cimacs:  «L’obligation du droit au congé maladie dès le premier jour d’absence  est une excellente avancée pour tout le réseau liégeois. Le fait que l’Inami reprenne la main dans le dossier est très positif également.» 

Pour le reste, selon lui, « il n’y pas encore beaucoup de garanties. Cela reste un document de travail à ce stade.”
Il tient aussi à être très clair envers certains hôpitaux qui font pression à propos de la grève du 20 mai prochain : « Certains hôpitaux ont décidé de faire leur propre interprétation de ce qu’allait être la grève, mais je le répète, les gardes ne seront pas assurées par les assistants qui ne le souhaitent pas le 20 mai. ” Et n’exclut pas de nouvelles actions d’ici au 12 mai : « C’est actuellement en discussion. »


Où sont encore les blocages ?
-La question du barème reste un problème. « La proposition de barème qui nous est faite se situe en dessous de celui qui est appliqué en Fédération Wallonie-Bruxelles actuellement. En plus, il s’agit d’un barème appliqué pour 48 h de travail. Sur le terrain, nous faisons plus d’heures. Il s’agit d’une grosse perte salariale pour tous les assistants. Par ailleurs, les assistantes en formation enceintes ne peuvent légalement pas travailler plus de 40 h par semaine...Nous souhaitons que le barème actuel pour les 38 h soit respecté et que les heures, au-delà, soient rémunérées. À cela, il faut ajouter des moyens pour la pénibilité des nuits et des week-ends et des jours fériés. »
Le contrôle des conditions de travail : « Il faut un document clair et encadré et surtout qui ne laisse pas d'interprétation possible aux directions hospitalières. »
-Un contrat de travail : « Il faut reconnaître le contrat de travail. Légalement, dans les faits, nous en avons un. On demande que les hôpitaux soient responsabilisés comme employeurs et qu’ils prennent en charge la rémunération de leur employé. Il ne faut pas oublier que l’on rapporte de l’argent aux institutions.”
-Différences Nord/Sud: « On a des points communs, mais du côté du Vaso, les responsables  préféraient partir sur un système d’ASBL comme il est en place actuellement pour les assistants médecins généralistes. Nous n'y sommes pas favorables. Si une asbl devient notre employeur, on ne pourra plus avoir de recours contre l’hôpital. Par ailleurs, les contrôles sur les heures de travail et le bien-être ne pourront plus se faire. Pour nous, ce type de système ne peut pas s’appliquer.”
Rendez-vous le 12 mai prochain

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