Cancer: un centre de recherche clinique commun pour HELORA et l’UMONS

Les CHU HELORA et l’Université de Mons (UMONS) annoncent dans un communiqué lundi la création du Centre de Recherche HELORA-UMONS (CRHU), nouvelle structure destinée à formaliser et étendre une collaboration scientifique initiée il y a plus de dix ans. Ce centre vise à rapprocher la recherche fondamentale et la pratique clinique afin d’accélérer le transfert d’innovations vers les patients.

Le CRHU repose sur plusieurs unités de recherche et sur une chaire dédiée à la « Cancer Survivorship », dotée d’un financement de 146.000 euros par an pendant cinq ans, apporté par les CHU HELORA. Cette chaire, dirigée par le Pr Vincent Richard, oncologue à Mons (site Kennedy), doit permettre le lancement immédiat de projets innovants au bénéfice direct des patients et des équipes médicales comme une étude en cardio-oncologie sur la cardiotoxicité des chimiothérapies et une recherche en neurosciences sur le « chemobrain ».

Un centre structuré et interdisciplinaire

Le centre aura pour mission de mettre en place des projets de recherche conjoints et des études cliniques, d’encadrer thèses et mémoires, d’accueillir cliniciens, étudiants et chercheurs en stage, de gérer des échantillons et bases de données de patients dans le respect de la législation, ainsi que de promouvoir l’innovation et la publication scientifique. Le fonctionnement du CRHU sera assuré par un comité de pilotage et une cellule de coordination représentant équitablement les deux institutions.

« Cette collaboration représente un modèle exemplaire de synergie entre recherche fondamentale et recherche clinique. En unissant nos expertises académiques aux compétences cliniques des CHU HELORA, nous créons un écosystème d’innovation qui bénéficiera directement aux patients et à l’avancement des connaissances médicales », souligne Philippe Dubois, recteur de l’UMONS.

Premières thèses et projets en cours

Deux thèses de doctorat sont déjà engagées. La première porte sur la cardiotoxicité des chimiothérapies du cancer du sein, menée par le Pr Carlier et la doctorante A. Fratard, avec un soutien du fonds Raoul Warocqué. La seconde, dirigée par les Prs Giovanni Briganti et Laurent Lefebvre, concerne le « chemobrain » et a débuté en septembre avec la doctorante Léa Henriette.

En parallèle, d’autres travaux indépendants se poursuivent, notamment les recherches des Drs Tota et Partenoster sur la sclérose en plaques et la maladie d’Alzheimer, ainsi que le programme MedReSyst, centré sur une approche systémique de la médecine visant à améliorer la prise en charge des patients du dépistage au traitement.

Un engagement financier et institutionnel

Le partenariat inclut également l’attribution de crédits-temps médicaux pour permettre à des cliniciens de se consacrer à la recherche à l’UMONS, ainsi que le financement conjoint d’une bourse doctorale de quatre ans. Les appels à candidatures pour ces projets seront lancés prochainement.

« La création du CRHU marque une étape décisive dans notre stratégie de développement de la recherche clinique. Elle associe notre expertise médicale à la rigueur académique de l’UMONS et assure à nos patients un accès rapide aux dernières avancées scientifiques », commente Jean-Luc Dewez, directeur général adjoint des CHU HELORA.

La mise en place du CRHU positionne la région de Mons comme un pôle d’excellence en recherche biomédicale. Elle doit permettre à la fois de mieux comprendre certaines pathologies majeures, d’améliorer leur traitement et de former une nouvelle génération de cliniciens-chercheurs.

Vous souhaitez commenter cet article ?

L'accès à la totalité des fonctionnalités est réservé aux professionnels de la santé.

Si vous êtes un professionnel de la santé vous devez vous connecter ou vous inscrire gratuitement sur notre site pour accéder à la totalité de notre contenu.
Si vous êtes journaliste ou si vous souhaitez nous informer écrivez-nous à redaction@rmnet.be.