20% de prestataires de soins primaires infectés par le Covid-19 depuis le début de l’épidémie (Enquête)

En Belgique, 1 prestataire de soins primaires sur 5 a été testé positif depuis le début de l'épidémie de covid-19. La plupart du temps, les intéressés identifient un patient comme la source de contamination. Telles sont deux des conclusions d’une première phase test de CHARMING (Coronavirus HuisARtsenpraktijk-MédecINe Générale) que Medi-Sphere dévoile en exclusivité. Il apparait aussi que 90% des participants aspirent à être vaccinés.

Medi-Sphère avait déjà parlé de CHARMING, de même que de son « appel-bis à participants », les chercheurs espérant encore recruter des MG hennuyers, namurois et luxembourgeois et ce jusqu’au 15 janvier. L’étude, menée par les universités de Liège et d’Anvers en partenariat avec le Collège de médecine générale et Domus Medica, porte sur la séroprévalence du SARS-CoV-2 chez les généralistes et chez les prestataires de première ligne officiant dans leurs cabinets (on ne parle donc pas ici de personnel administratif sans contact direct avec les patients). L’étude suppose la réalisation répétée d’autotests sérologiques rapides.

Entre le 24 décembre et le 8 janvier, un peu plus de 3.000 participants ont reçu des tests de ce type, validés par Sciensano. 90% d’entre eux ont joué le jeu, enregistrant leurs résultats dans un questionnaire en ligne. La prévalence des anticorps contre le coronavirus dans ce groupe de professionnels a été estimée par les chercheurs à 14,3%. En additionnant les participants négatifs au test rapide (ou POCT, « Point of Care Test») mais déclarant avoir été testés positifs depuis le début de la pandémie, ils arrivent à un taux de 20% de prestataires de soins primaires infectés par le SRAS-CoV-2 à ce jour. « 55% d’entre eux identifient un patient comme source de leur infection, 25% un membre de la famille, 14% un collègue et 6% n'en ont aucune idée », précisent-ils.

Autre constat : près de 90% des prestataires enrôlés dans CHARMING « sont (pleinement) d'accord pour être vaccinés dès qu’un vaccin sera disponible ». Une fois la vaccination effective, l’étude analysera « le développement d'anticorps induits par le vaccin ainsi que leur longévité ».

CHARMING se poursuivra tout au long de 2021. « Il est toujours possible de s'inscrire pour participer à la deuxième phase de tests qui doit avoir lieu la semaine du 25 janvier 2021 », insiste le consortium. Le Dr Piquard (ULB), lui-même inscrit, dit se désoler du manque de participants par endroits. Convaincu de l’intérêt d’en apprendre plus, au niveau épidémiologique, « sur le vécu de la médecine générale par rapport à son contact permanent avec des patients potentiellement positifs », il souligne l’aspect non chronophage du protocole.

Lire aussi : Feu vert pour le déploiement de tests rapides chez les généralistes

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