L'an dernier, 120 patients étrangers sont venus se faire euthanasier en Belgique, selon les derniers chiffres de la commission de contrôle et d'évaluation de l'euthanasie, cités dans La Libre Belgique mercredi.
Selon ces dernières données, 120 malades résidant à l'étranger ont bénéficié de l'euthanasie sur le territoire belge en 2024. Ce qui représente 3 % des 3.991 déclarations parvenues à la commission l'an dernier.
On comptait l'an dernier 106 patients français, six Belges résidant à l'étranger, deux Allemands, deux Néerlandais, un Espagnol, un Hongrois, un Portugais et un Anglais. Ces malades, principalement âgés de 60 à 79 ans, souffraient d'affections neurologiques, de tumeurs et de polypathologiques. Dans près de deux tiers des cas, le décès était attendu à brève échéance.
"Les demandes de patients étrangers sont bien plus nombreuses que les euthanasies qui ont été accordées" , indique Jacqueline Herremans, membre de la commission euthanasie.
Ce n'est que depuis mars 2024 que l'indication du lieu de résidence doit apparaître dans le volet visible de la déclaration de l'euthanasie. On dispose donc pour la première fois d'une image plus précise du phénomène.
Si la loi n'oblige pas à résider en Belgique pour obtenir le bénéfice de l'euthanasie, les autres conditions légales s'appliquent aux malades étrangers. La demande doit être volontaire, réfléchie, répétée, posée sans pression extérieure. Le malade doit se trouver dans une situation médicale sans issue en raison d'une affection médicale grave et incurable. La souffrance que celle-ci leur inflige doit être constante, inapaisable et insupportable.