Une gifle pour les médecins libéraux: l’ABSyM voit rouge!

L’ABSyM exprime tout son écœurement face à l’attaque en règle du gouvernement contre les médecins indépendants et qui – surtout les conventionnés – ont des revenus dépendants du bon vouloir des autorités en matière d’indexation. Celle-ci est en passe d’être amputée des deux tiers. Et ce, alors que des sauts d’index se succèdent depuis 2010, entraînant une perte de revenus cumulée de plus de 9%!

Charles Michel s’est vanté, samedi midi, de ne pas avoir touché à l’indexation. Sauf qu’il faisait abstraction des professionnels de la santé qui ne sont pas salariés, et à qui il est promis une nouvelle indigestion aux cacahuètes et à la soupe à la grimace: les honoraires conventionnels qui auraient dû être indexés de 2,51% en 2017, ne se verront en réalité attribuer qu’un tiers de cette augmentation.

«Au total, une perte de 247 millions [pour les prestataires de soins, ndlr], dont 146 millions pour les seuls médecins», se plaint amèrement Marc Moens, le président de l’ABSyM. «Les citoyens ne seront donc pas traités de manière équitable. Maggie De Block affirme être consciente des gros efforts demandés aux soignants libéraux, mais cette attaque sur l’indexation est inacceptable. “Trop is te veel, et te veel c’est trop”, comme disait Paul Vanden Boeynants, un des prédécesseurs de Charles Michel.»

Le communiqué de protestation de l’ABSyM a notamment ceci d’intéressant qu’il rappelle un fait majeur: les honoraires des médecins ne sont indexés – quand ils le sont… – qu’avec un retard d’un an, ce qui entraîne à chaque fois une perte sèche. Ensuite, les sauts complets ou partiels d’index se sont succédés continuellement depuis 2010 pour la communauté médicale.

Le tableau ci-dessous est éloquent, tout comme le chiffre final: en sept ans, la perte de revenus liée à cette non indexation s’élève à 9,3% pour les médecins. Qui dit mieux, dans la population du Royaume?

Marc Moens menace d’invoquer la résolution de plein droit de l’accord médico-mutualiste en cours, si le gouvernement persiste dans cette voie qu’il considère illégale (un accord signé doit être respecté). L’automne et l’hiver risquent d’être chauds.

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