En début de semaine, Maggie De Block a médiatisé sa décision de rembourser quasi complètement à dater du 1er juillet 2017 le test DPNI de détection des fœtus présentant un syndrome de Down. Marcel Bauval, vice-président du GBO, salue cet investissement qui a reçu lundi le feu vert du Comité de l’assurance, sans rencontrer beaucoup de résistances.
«Le sujet avait déjà été discuté en Conseil technique médical. Au final, Maggie De Block a fourni sa version du projet, que les partenaires du Comité de l’assurance ont jugée acceptable. Bien sûr, la mesure possède un coût certain. Mais elle est toutefois finançable de par les économies sur les anciens tests que l’on ne fera plus et via la fiabilité accrue des résultats du DPNI – auparavant il fallait en cas d’indices défavorables réaliser des amniocentèses qui pouvaient se solder par des fausses couches (*). En outre, la ministre a dégagé 5 millions de façon structurelle. Au final, la balance budgétaire était correcte. Du côté du GBO, en tout cas, nous sommes satisfaits du fait que toutes les femmes qui le désirent puissent bénéficier de ce test en 1ère ligne», résume le Dr Bauval.
Selon le syndicaliste, la seule opposition est venue de Luc Van Gorp, patron de la mutualité chrétienne, «qui réclamait en plus du débat budgétaire un débat, disons, davantage éthique – usage du test en 1ère ou en 2ème ligne, pour toutes les femmes ou sélectivement, nécessité d’un encadrement des patientes... Il était toutefois fort isolé, y compris dans les rangs des mutualités.» Pour Marcel Bauval, les précautions à prendre, pour préparer les patientes à ce que peuvent révéler les tests prédictifs et les entourer, «c’est le travail des médecins et ils y sont habitués».
(*) La ministre précise dans sa communication qu’en moyenne, «environ 50 interruptions involontaires de grossesse par an surviennent en Belgique après une amniocentèse dont l’objectif était de détecter la trisomie ou le syndrome de Down».
