Soins intégrés: du flou se dissipe mais une crainte demeure

Les MG ont obtenu quelques éclaircissements à propos du Plan «soins intégrés aux malades chroniques» et ses projets pilotes lors d’un long questions-réponses avec Ri De Ridder, organisé par le Fag. Une crainte rémanente domine: le manque de moyens met en péril l’output même des projets. Chroniccare annonce la disponibilité prochaine, sur www.integreo.be, de réponses à des questions que lui ont posées, entre autres, des cercles. 

A l’issue de la soirée, à laquelle s’étaient jointes également Isabelle Van der Brempt, de Chroniccare (la cellule inter-administrative en charge du Plan), et Anne Boucquiau, cheffe de cabinet santé de Maxime Prévot, le Fag a décidé de ne formuler aucun mot d’ordre. Ni ‘allez-y les yeux fermés, nous voilà rassurés’. Ni ‘ne vous y aventurez pas, c’est suicidaire’. «Nous avons reçu certaines explications, qui n’éliminent pas tous les risques de frustration. A chaque cercle de se faire sa religion», indique le Dr Delrée, président.  

Il rapporte notamment qu’il reste une forme de risque financier. Il semble qu’on ne laissera pas courir un projet entraînant une hausse des dépenses AMI, il sera interrompu, sans récupération auprès des prestataires. «Mais en ce qui concerne les préfinancements dont un projet aurait besoin pour se concrétiser, par contre, les partenaires doivent bien assumer la responsabilité des prêts qu’ils contracteraient pour démarrer.»

Par ailleurs, Guy Delrée relate que des critiques ont porté sur l’impossibilité de proposer une meilleure prise en charge, intensifiée ou comportant des initiatives nouvelles en faveur des malades – cours de gym, de diététique…. – ou s’élargissant à des personnes actuellement hors circuit de soins – comme les SDF – sans que cela n’entraîne des coûts supplémentaires. «Soyons terre-à-terre: avec des moyens trop chiches, il sera impossible pour un projet de mettre en œuvre la stratégie élaborée au départ, même pertinente. Ca risque d’être un gâchis général, une expérience infructueuse tant pour le patient, qui n’en retirera pas de bénéfices de santé, que pour l’Etat, qui ne verra pas les économies espérées, et pour les MG, qui auront perdu leur temps…»

Un article détaillé vous attend dans Medi-Sphere n°555, assorti du témoignage du Dr Bartholomé du CHU Tivoli, qui fait le point sur l’état d’avancement du projet de la région du Centre autour des patients avec pathologies neurologiques, et des précisions de calendrier de Chroniccare, qui annonce la mise en ligne imminente d’un gros document explicatif, élucidant des questions reçues notamment de cercles, des mutuelles et de patients. A découvrir incessamment sur www.integreo.be.

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