Plus de 8 patients sur 10 connaissent le prix d’une consultation MG

La mutualité chrétienne (MC) publie le verdict d’une enquête en ligne à laquelle plus de 5.500 de ses affiliés ont pris part. La question centrale: ceux-ci savent-ils, à l’avance, combien ils paieront une prestation médicale? La réponse fluctue d’une discipline à l’autre, avec 95% de ‘oui’ quand le professionnel consulté est un ostéopathe, mais 33% seulement quand c’est un dentiste. Et un MG?

Selon la MC, 84% des patients savent combien coûte une consultation chez leur médecin de famille. Le MG se classe second dans ce ‘hit-parade de la transparence’ qu’elle a établi. «Ainsi, les patients (95%) qui ont consulté un ostéopathe dans l’année écoulée savaient à l’avance (généralement à souvent), le prix qu’ils auraient à payer. Les résultats sont bons également chez le généraliste (84%), le psychiatre (75%), le logopède (68%) et le kinésithérapeute (64%).» En revanche, la mutualité chrétienne estime qu’il y a encore des progrès à accomplir dans d’autres branches: «seuls 33% des patients savaient ce qu’ils auraient à payer chez leur dentiste, 46% chez leur ophtalmologue et 52% chez leur gynécologue».

La MC nuance en faisant remarquer que les patients n’abordent pas toujours eux-mêmes l’aspect financier avec le professionnel qu’ils consultent. Aussi parce que, d’après l’enquête, il ne s’agit pas de la première chose à laquelle ils pensent à ce moment-là. «Par exemple, 76% des patients ayant consulté un ophtalmologue ne lui ont pas posé la question.» Pour Jean Hermesse, secrétaire général de la MC, cette absence de curiosité tient aussi au fait qu’ils «comptent souvent sur le fait que leur mutualité interviendra suffisamment». L’OA relève de meilleurs résultats chez les prestataires consultés pour des traitements étalés sur plusieurs consultations: logopède, psychiatre, ostéopathe et kiné. Autre cas de figure: ce sont les prestataires qui omettent d’éclairer leurs vis-à-vis sur le coût des prestations – ou ne le font qu’à la fin, au moment du paiement. La mutualité pointe, ici aussi, des divergences notables émergeant des réponses: «88% des ostéopathes et 80% des logopèdes ont informé leurs patients, contre 34% d’oncologues».

Les patients savent-ils si le professionnel auquel ils s’adressent est conventionné? Pour la plupart des participants, la réponse est négative, même si 85% sont au courant de ce qu’est le conventionnement. «A titre d’exemple, seuls 47% déclarent savoir si leur médecin généraliste respecte les tarifs de la convention ou s’il peut demander des suppléments à leur charge.» Ce chiffre descend à 40% parmi les patients ayant consulté un dentiste et à 27 % chez ceux ayant sollicité un logopède.

La MC lance, à la faveur de la journée européenne des droits du patient de ce 18 avril, une campagne de sensibilisation du grand public dont le fil rouge est: osez parler argent sans tabou chez les professionnels de santé.  

Medi-Sphere reviendra sur cette enquête, avec des détails complémentaires sur la médecine générale, dans un prochain numéro. 

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