Pas un long fleuve tranquille, le déconventionnement en ligne… (update)

Face aux problèmes informatiques auquels les médecins se sont heurtés pour se désengager du mini-accord conclu fin mars , l'INAMI a réagit jeudi sur son site ... les syndicats aussi !

Pour mémoire, le nouvel accord-pont, succédant jusque fin 2017 à l’ancienne convention annulée, est récemment paru au Moniteur, ouvrant une période de 30 jours pour marquer son refus d’y adhérer – très précisément jusqu’au 12 mai. Les consœurs et confrères qui étaient déconventionnés pour 2016 et/ou 2017 et qui souhaitent le rester sont tenus de se re-déconventionner activement. Fait inédit: cette démarche doit s’opérer exclusivement par voie électronique. Il faut utiliser le module «Mon conventionnement» de l’application MyInami

Que des problèmes surgissent manifestement à l’usage de l’application soulève donc des questions, comme: l’Inami ne devrait-il pas prévoir une alternative pour ceux qui ne parviennent pas à se désengager? Pour la première fois, la filière informatique est la seule méthode pour ne pas être réputé adhérer à l’accord. Que tout n’aille pas comme sur des roulettes au niveau technique peut tirer vers le bas le pourcentage de déconventionnement dans le corps médical – ce dont se féliciteront bien évidemment les autorités, qui n’aspirent qu’à la sécurité tarifaire.

Tant les Drs Duprez, pour l’ABSyM, que Paul De Munck, pour le GBO, nous confirment que l’Inami est bien conscient que les choses ne se déroulent pas idéalement et a promis une communication officielle . Le GBO a été alerté par différents confrères rencontrant des écueils techniques (découlant apparemment d’incompatibilités du système avec certains types d’ordinateur comme les Mac utilisé par de nombreux médecins, de navigateur, de lecteur d’e-ID…), relate le Dr De Munck, et a relayé les doléances des membres à Jo De Cock. Le syndicat s’est vu très rapidement répondre que l’Inami était en contact permanent avec la plate-forme eHealth pour identifier les problèmes techniques se présentant et y chercher une solution. La Chambre syndicale Hainaut Namur Brabant wallon a elle aussi reçu des récriminations de la part de membres, puis l’assurance, par l’Inami, qu’une communication était imminente. L’un des médecins confrontés à l’impossibilité de se déconventionner au vu des couacs informatiques, a annoncé à l’Inami qu’il prenait l’initiative de lui envoyer un avis de déconventionnement par voie postale. L’ABSyM fait remarquer également qu’en dépit des efforts d’information consentis, des médecins ne comprennent pas pourquoi ils sont priés de se re-déconventionner alors qu’ils l’avaient déjà fait pour 2017. Ce jeudi , l'INAMI confirmait sur son site qu'il avait bien identifié trois types de problème : pour lire la carte eID pour se connecter, pour se connecter via eID dans le navigateur Safari et pour se connecter via des appareils mobiles comme les tablettes. Si l'INAMI annonce que depuis le 20 avril le problème lié à l'utilisation de Safari est résolu, celui lié à l'utilisation des mobiles ne l'est pas mais il le promette dans l'avenir.

Pour une bonne utilisation de la carte eID, l'INAMI rappelle que le logiciel doit être installé correctement. En cas de problème, le médecin peut s'adresser au contact center d'Eranova par mail (support@ehealth.fgov.be )
ou par téléphone au 02 788 51 55 (7h30-12h et 13h-17h15)

Pour permettre à tous les médecins de communiquer leur adhésion partielle ou leur refus d'adhésion, L'INAMI prolonge la période de communication jusqu'au 31 mai 2017.

> Découvrir l'intégralité de la communication de l'INAMI

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