Numéros Inami - Quid si le concours n'était pas organisé, demande M. Marcourt à Mme De Block

Le ministre francophone de l'Enseignement supérieur, Jean-Claude Marcourt, a pointé du doigt mardi l'insécurité juridique née selon lui des manquements du gouvernement fédéral dans le dossier des numéros Inami. Il envisage de ne pas organiser le concours de fin de 1e bachelier des études de médecine et dentisterie.

Le dossier des quotas Inami pour accéder à la profession médicale a connu un énième rebondissement la semaine dernière.

Le Conseil d'État a signalé que le projet d'arrêté du gouvernement fédéral pour le quota de l'année 2022 ne respectait pas les conditions légales: il n'a pas été élaboré dans les délais impartis.

Mise en cause, la ministre fédérale de la Santé Maggie De Block (Open Vld) a renvoyé la balle aux Communautés, à charge pour ces dernières de prendre une initiative.

Interrogé en commission du parlement, Jean-Claude Marcourt (PS), qui est opposé au principe de contingentement, rappelle n'avoir accepté la mise en place d'un examen d'entrée - qui serait une première en Communauté française - que parce que le Fédéral menaçait de ne pas délivrer les attestations Inami aux étudiants. "C'est le chantage du Fédéral qui a mené à l'organisation d'un tel mécanisme".

Or aujourd'hui, "le gouvernement fédéral a failli" et l'organisation du concours (fin de 1e bachelier) s'en trouve "grandement fragilisée", constate M. Marcourt. Il a écrit à sa collègue De Block afin de mesurer quelle serait son attitude si le concours n'était pas organisé.

"Les discussions entre les différentes autorités responsables sont nécessaires", ajoute-t-il. Des rencontres de travail ont lieu en intercabinets. Mais "d'autres initiatives, par exemple devant le Comité de concertation, ne sont pas à exclure.

Actuellement, l'examen d'entrée est toujours programmé pour le 8 septembre prochain.

La Fédération des étudiants francophones (FEF), quant à elle, demande que les ministres ne se lancent pas dans un "nouveau jeu de ping-pong". Les étudiants qui doivent passer le concours en fin de 1e année s'interrogent, vu que l'épreuve de l'an dernier a été invalidée par le Conseil d'Etat et risque encore de l'être cette année. Le président de la FEF, Maxime Mori, craint un manque de diligence et de bonne gestion politique, qui risque d'avoir des conséquences néfastes sur la santé publique.

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