Numéros Inami: le gouvernement fédéral approuve sa solution

Le gouvernement fédéral a approuvé vendredi sa solution dans le dossier des numéros Inami des étudiants en médecine. Les étudiants qui terminent leur cursus en 2017 recevront une attestation et pourront entamer leur spécialisation ou leur formation de généraliste. Quant aux étudiants qui obtiendront leur diplôme en 2018, 2019 et 2020, ils recevront également une attestation s'il s'avère que les examens d'entrée organisés dans les deux Communautés sont bel et bien efficaces. Or, en Fédération Wallonie-Bruxelles, cet examen sera organisé pour la première fois cette année.

Pour ce qui est des étudiants qui entament leur cursus en 201 7, et seront donc diplômés en 2023 et ressortiront au quota 2023 d'attestations, le gouvernement a suivi l'avis de la commission de planification de l'offre médicale. Selon elle, la Belgique aura besoin en 2023 de 1.445 nouveaux médecins en tout, soit 607 en Communauté française et 838 en Communauté flamande.

A partir des quotas de 2024, la commission de planification de l'offre médicale n'établira plus qu'un quota d'attestations pour l'ensemble du pays. La répartition entre francophones et néerlandophones sera fixée en fonction de la population, sur la base d'un calcul réalisé par la Cour des comptes.

Un lissage négatif sera par ailleurs appliqué pour les étudiants francophones afin de compenser le trop plein d'attestations délivrées dans les années antérieures. Le "surnombre" de médecins francophones s'établit à 1.531 unités. A partir du quota 2024, le nombre corrigé d'étudiants francophones effectivement autorisés à entamer un stage s'élèvera à 505. La correction sera appliquée dans les années suivantes jusqu'à ce que les dérogations des années antérieures soient entièrement compensées.

Un lissage positif sera possible (en principe pour la Flandre) si un sous-nombre est constaté mais les modalités de la mesure doivent encore être déterminées.

Le gouvernement a accepté d'introduire un mécanisme de contrôle du respect des quotas par les Communautés tout en respectant les compétences de chacune d'entre elles.

La ministre de la Santé, Maggie De Block, a reçu mandat du gouvernement pour rencontrer ses collègues des entités fédérées et les autres acteurs concernés, à commencer par les recteurs des universités, pour leur exposer les mesures prises.

"Nous avons trouvé une solution dans un dossier très difficile", a souligné la ministre tandis que le premier ministre Charles Michel a insisté sur la "discrétion" du travail mené et l'esprit de concertation qui l'avait guidé. "Aujourd'hui, nous pouvons prendre des décisions à court, moyen et long terme", a-t-il ajouté en confiant son espoir d'un retour à la "sérénité" dans ce dossier.

>Lire aussi :

Numéros Inami - Marcourt prend acte d'une "avancée insuffisante"

Numéros Inami - En 15 ans, la Flandre pourrait bénéficier de 1.000 médecins en plus des quotas

Numéros Inami - Etudiants abandonnés, soins de santé sacrifiés, dénonce le cdH; la N-VA pavoise

Vous souhaitez commenter cet article ?

L'accès à la totalité des fonctionnalités est réservé aux professionnels de la santé.

Si vous êtes un professionnel de la santé vous devez vous connecter ou vous inscrire gratuitement sur notre site pour accéder à la totalité de notre contenu.
Si vous êtes journaliste ou si vous souhaitez nous informer écrivez-nous à redaction@rmnet.be.