Numéros Inami: Demotte condamne un «piège grossier», Chastel contre-attaque

Lors de son discours prononcé à l’occasion de la fête de la Fédération Wallonie-Bruxelles (FWB), Rudy Demotte (PS) a fustigé la décision du gouvernement fédéral de conserver intacte la clé de répartition nord-sud des quotas Inami.

«Le compromis politique», qualifié comme tel par la ministre de la Santé Maggie De Block, visant à maintenir la clé de répartition (60/40) des quotas Inami et à ne pas suivre l’avis de la commission de planification qui tablait sur une nouvelle clé (56,5 / 43,5) entre la Flandre et la Fédération Wallonie-Bruxelles n’a pas du tout plu à Rudy Demotte, ministre-président de la FWB.

A l’occasion d’un discours prononcé le 27 septembre, il a évoqué un «piège grossier» tendu aux francophones. Il voit dans ce «refus de répondre positivement aux besoins objectifs des francophones en matière d’attestations Inami», une stratégie de la N-VA visant à faire sortir ces derniers ‘de leur trou’ – pour reprendre une expression de Bart De Wever – et les placer en position de demandeurs d’une nouvelle réforme institutionnelle.  marque  mque de loyauté du fédéral et une stratégie flamande visant à ce que les francophones demandent eux-mêmes une nouvelle réforme de l'Etat

La déclaration n’est pas restée sans réponse bien longtemps. Olivier Chastel, président du MR, a répliqué dans la foulée assurant que «le gouvernement fédéral actuel a hérité d'un problème que les différents ministres socialistes de l'Enseignement supérieur et de la Santé ne sont jamais parvenus à résoudre».

Olivier Chastel a tenu à préciser que le nombre de médecins diplômés et disposant d’un numéro Inami  s’élèvera à 528 en 2022 contre 492 actuellement. Il a aussi rappelé que le contingentement avait été décidé en 1997 et qu’Elio Di Rupo occupait le rôle de vice-premier ministre à l’époque. Il s’est enfin questionné quant au rôle joué dans ce dossier par Jean-Claude Marcourt, ministre de l'Enseignement supérieur depuis 2009, et Laurette Onkelinx, ministre fédérale de la Santé de 2007 à 2014. Le président du MR a rappelé avoir réclamé dès 2008 à celle-ci un cadastre dynamique de l’offre médicale. «Il a fallu attendre Maggie De Block pour l’obtenir.»

Le MR se montre favorable à la création d’un filtre au début des études de médecine.

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