Le 'binge watching' augmente les risques de mauvais sommeil (étude KU Leven)

Les personnes victimes de "visionnage boulimique" de séries télévisées - phénomène également appelé "binge watching" - courent, en raison de l'excitation mentale dans laquelle elles se trouvent, un risque plus important de mauvaise récupération pendant leur sommeil. Liese Exelmans, doctorante à la Leuven School for Mass Communication Research (KU Leuven), est arrivée à cette conclusion après avoir interrogé 423 jeunes sur leurs habitudes de consommation médiatique et la qualité de leur sommeil.

Quatre-vingt pour cent des personnes interrogées affirment s'adonner régulièrement au "gavage télévisuel". Plus du quart d'entre eux disent n'y succomber que quelques fois par mois, tandis qu'un sur cinq avoue craquer plusieurs fois par semaine. Un tiers de ces "binge watchers" dorment plus mal que leurs congénères du même âge.

Le problème ne concerne pas la durée du sommeil, car la majorité des répondants dort près de huit heures par jour. "C'est la qualité du sommeil qui est de moindre qualité. Les personnes qui effectuent du visionnage en rafale régulièrement trouvent le sommeil plus difficilement et certaines sont même confrontées à l'insomnie. Les études précédentes indiquent que ce n'est pas le cas dans une consommation télévisuelle 'normale", explique Mme Exelmans.

La chercheuse impute ces problèmes à l'excitation mentale suscitée par les séries. "Après plusieurs heures de 'binge watching', votre esprit est encore occupé avec le récit et les personnages de la série." Des séries comme 'Game of Thrones', 'Breaking Bad' et 'House of Cards' créent un lien très particulier avec les personnages. Chaque épisode termine ainsi avec un clifhanger qui vous pousse à poursuivre le visionnage.

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