La députée-bourgmestre de Molenbeek Françoise Schepmans a déposé une proposition de résolution au parlement fédéral visant à obtenir l'interdiction de la vente de protoxyde d'azote aux mineurs d'âge. Selon le conseiller communal PTB Dirk De Block, des dizaines de bouteilles de ce produit ménager en vente libre, mais détourné pour en faire une drogue particulièrement dangereuse ont été trouvées jonchant le sol dans une rue de Molenbeek.
Selon la députée-bourgmestre, pour lutter contre ce phénomène, la commune a pris les devants en demandant à son "service de prévention contre les assuétudes" (Le PONT) de sens ibiliser les jeunes contre les dangers d'inhaler ce gaz. Ce service se rendra à la demande dans les écoles secondaires et les associations pour sensibiliser un maximum de jeunes.
Selon Mme Schepmans, ce produit mieux connu sous le nom de «gaz hilarant» fait l'objet d'une utilisation détournée pour ses propriétés euphorisantes depuis les années quatre-vingts, aux Etats-Unis, puis en Grande-Bretagne, et en France.
Le phénomène se développe en Belgique depuis quelques années.
Le protoxyde d'azote est un dépresseur du système nerveux central. Lors de son inhalation, il va prendre progressivement la place de l'oxygène, pouvant provoquer l'asphyxie, voire le décès par arrêt respiratoire.
Lors de son inhalation dite récréative, il entraîne l'euphorie, la sensation de rêve, des paresthésies, une certaine agitation, des nausées, des vomissements. En cas d'utilisation prolongée ou répétitives, cette inhalation provoque, outre des manifestations digestives et des neuropathies périphériques, le développement d'une anémie, voire l'endommagement de la moelle osseuse. Une dépendance psychologique au produit dont la consommation peut ouvrir la voie à celle d'autres substances encore plus dangereuses peut également se déclarer.
