Etudes de médecine - Avis négatif de l'auditeur du Conseil d'État sur le recours contre les quotas du concours

Le premier auditeur du Conseil d'État a rendu mardi un avis négatif sur le recours intenté par huit associations étudiantes contre les quotas du concours organisé en fin de première année de médecine en Fédération Wallonie-Bruxelles, annoncent les organisations mercredi. Ces dernières contestent le classement qui sera établi à l'issue de ce concours car il se basera sur des quotas jugés illégaux.

Le Comité inter-universitaire des étudiants en médecine (Cium), la Fédération des étudiants francophones (Fef) et les fédérations des étudiants de Liège (Fédé), Bruxelles (BEM, BEA), Namur (AGE Namur) et Louvain-la-Neuve (AGL, AGW) risquent bien de voir leur action échouer. Le Conseil d'État doit encore rendre sa décision, attendue cette semaine, mais il suit généralement l'avis de son premier auditeur.

Ce dernier a rendu un avis négatif car il n'existe selon lui "pas d'extrême urgence" à ce stade. Les étudiants reçus collés (soit ayant réussi les 45 crédits nécessaires pour valider leur année mais n'étant pas suffisamment bien classés à l'issue du concours) peuvent en effet encore passer l'examen d'entrée organisé en septembre.

Celui-ci a été mis en place pour les étudiants qui désirent entamer des études de médecine et de dentisterie, soit pour accéder à la première année. "Mais le décret Marcourt (du nom du ministre de l'Enseignement supérieur francophone, ndlr) permet dès lors que l'étudiant qui a acquis les 45 crédits nécessaires et réussi l'examen d'entrée peut accéder à la deuxième année", explique Quentin Lamelyn, co-président du Cium.

Les syndicats étudiants soulignent dans leur communiqué que leur thèse sur l'illégalité des quotas n'a pas été rejetée en soi. L'avis négatif ne concerne que l'extrême urgence. Les étudiants contestent en réalité le classement qui sera établi à l'issue du concours et qui se fonde sur les quotas déterminés par le fédéral. Ainsi, 682 étudiants seront admis à poursuivre leurs études de médecine et dentisterie, pour un total de 528 numéros Inami prévus à la fin du cursus. La Fédération Wallonie-Bruxelles a ensuite établi des sous-quotas pour chaque université. L'UCL accueillera ainsi 176 étudiants, l'ULB 156, l'UNamur 143, l'Ulg 135 et l'UMons 72. Les places seront réparties entre les étudiants les mieux classés à l'issue du concours.

Pour les étudiants, les quotas fédéraux restent invalides. "Déjà l'année dernière, ceux-ci ont été déclarés illégaux par le Conseil d'État. Or, la sélection est basée sur ces dits quotas", relevait Giovanni Briganti, co-président du Cium, lors du lancement du recours. "De plus, ils ne correspondent pas aux besoins réels de la population, dans un contexte de pénurie de médecins."

"La suite des actions devra attendre le recours indépendant lancé par les étudiants allégés (avec une année dont le cursus est moins chargé, ndlr) et rhétoriciens dont les plaidoiries auront lieu le 29 août prochain", expliquent les organisations étudiantes. "Un arrêt pourrait voir le jour avant l'examen d'entrée."

Chaque syndicat décidera s'il se joint à ces actions, en prenant en compte "les importantes sommes financières investies" dans leur recours qui échouera probablement.

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