Domus Medica poursuit ses efforts en faveur d’un responsable épidémiologique au niveau des cercles

L’épidémie d’Ebola l’a à nouveau démontré: toute situation qui représente une menace aiguë pour la santé publique nécessite une coordination poussée des mesures à prendre par le généraliste. A l’heure actuelle, il n’existe toutefois pour cela aucune structure adéquate.

La coupole flamande des généralistes Domus Medica rompt une lance pour qu’un responsable épidémiologique puisse être mandaté à l’échelon des cercles.

 

«L’idée est le fruit d’une réelle nécessité», explique Yves Rosiers (président de l'équivalent flamand du Fag, dépendant en Flandre de Domus Medica). «Que ce soit pour l’Ebola, la grippe mexicaine ou le drame de Wetteren, les cercles ont été forcés d’improviser pour informer les généralistes de ce que l’on attendait d’eux. Bien sûr, il y a des directives, mais elles arrivent toujours assez tard et d’une façon peu coordonnée.»

C’est face à ce constat qu’est née l’idée d’un mandataire qui se charge, au sein du cercle, d’assurer les contacts avec les autorités de santé et de veiller à ce que la communication officielle soit efficacement répercutée vers la base. Le projet est sur la table depuis un certain nombre d’années, mais n’a pas jusqu’ici pu obtenir le soutien financier nécessaire de la part des pouvoirs publics.

 

Dans les deux sens

La fonction du responsable épidémiologique ne serait pas uniquement d’informer efficacement les cercles de la situation et de la stratégie désirée: il pourrait également servir de relais pour transmettre aux autorités les informations en provenance de la base. «Une fois cette fonction créée, nous pourrons également lui attribuer de nouvelles compétences», anticipe Yves Rosiers. «A l’heure actuelle, le monitoring des catastrophes (épidémie, apparition d’un foyer infectieux…) est assuré par les hôpitaux et les laboratoires… mais les patients finissent tôt ou tard par rentrer chez eux. Lorsqu’il est question d’une maladie infectieuse, il est aussi important d’y voir clair dans les contacts qu’ils ont avec d’autres personnes, car il est possible que l’infection se soit déjà propagée avant que le ‘cas index’ n’ait pu être isolé. Enfin, je pense également ici aux maisons de repos, qui sont une mine d’informations épidémiologiques encore trop peu exploitée à l’heure actuelle.»

«Ne me faites pas dire ce que je n’ai pas dit: à bien des égards, les autorités font du bon travail en cas de catastrophe. Le transfert de l’information vers la première ligne reste toutefois problématique… et la communication du terrain vers les autorités est tout à fait insuffisante.»

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