Disponible, de bon conseil, et pratiquant sur place plus d’examens additionnels

Un sondage commandité par le syndicat MG France conforte quelques facettes pressenties de la relation patient-médecin traitant. On attend e.a. du MG un accompagnement longue durée et une grande disponibilité. Mais on le verrait bien davantage équipé et staffé…

 

Effectuée en février dernier par l’institut spécialisé OpinionWay auprès d’un échantillon représentatif d‘un millier de répondants français, l’enquête met en exergue les deux attentes principales des citoyens vis-à-vis de leur médecin de famille: la rapidité et la facilité d’obtenir un rendez-vous d’une part (ils sont 62% à avoir cité cet aspect) et une relation suivie dans la durée de l’autre (52% de citations, et ce souhait prend une densité plus tangible encore chez les participants de plus de 65 ans).

Pas loin derrière, à 45%, apparaît l’idée d’être conseillé par le MG à propos d’un spécialiste ou un service hospitalier adapté à son cas, très présente dans la tranche d’âge 50-64 ans. Que le généraliste tienne un dossier médical à jour revient aussi chez 30% des sondés. Par contre, il est des terrains où la population ne l’attend pas, manifestement, comme le «suivi médical de [la] grossesse et [des] enfants» (6%).

D’après plus de la moitié (55%) des sondés, il serait malaisé, si leur médecin traitant remisait son stéthoscope pour une retraite bien méritée, de se dénicher un autre référent. L’inquiétude de ne pas trouver de remplaçant est plus palpable dans les communes rurales et les villes de moins de 100.000 habitants.

 

Entre hôpital et service social, en fait?

Interrogés sur les services additionnels dont ils souhaiteraient bénéficier en priorité au cabinet médical, 50% des sondés (et 56% chez les plus de 65 ans) verraient bien ce dernier s’étoffer du nécessaire pour que soient effectués directement sur place des examens complémentaires [le sondage cite: «échographie, électrocardiogramme, etc.», ndlr]. Un tiers des gens seraient par ailleurs favorables à la présence d’une secrétaire ou d’une hôtesse d’accueil chargée de prendre les rendez-vous et de recueillir leurs demandes. A noter que, parmi les participants les moins favorisés sur le plan socio-économique (sous les 2.000 euros de ressources/mois), revenait chez un répondant sur 10 l’idée de bénéficier chez le MG d’une «aide pour gérer [ses] problèmes administratifs et sociaux personnels».

Le sujet étant (bien plus) chaud dans l’Hexagone que chez nous, le sondage ne pouvait faire l’impasse sur la question du tiers payant (TP). Depuis des mois, comme vous le savez sans doute, la France est le théâtre d’actions de protestation de confrères s’opposant à la généralisation du tiers payant. Il apparaît que quasi deux tiers des répondants (63%) aimeraient, de fait, pouvoir être dispensés d’avancer le montant de la consultation chez le MG. La proportion croît parmi les faibles revenus (71% de pro-TP), peut-on relever dans les graphiques d’OpinionWay, mais l’idée a moins la cote chez les patients plus âgés (52%).

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