La requête émane du bien connu professeur flamand de médecine générale, Jan De Maeseneer (UGent), et fait référence à une nouvelle relayée sur notre site au sortir de la dernière médico-mut: les dépenses pour les maisons médicales (MM) ont passablement augmenté. L’universitaire conteste vivement la façon dont les faits sont présentés. 

A en croire des chiffres Inami portant sur le dernier trimestre 2016, examinés le 22 mai en médico-mut, les dépenses pour les maisons médicales gonflent. Elles ont enregistré – extrapolé sur base annuelle et mis en parallèle avec 2015 – une augmentation de 7,8%, supérieure à celle des autres postes, notamment celui des consultations, visites et avis des médecins.

«A nouveau ces messages de l’Inami…!», proteste Jan De Maeseneer. «Ils donnent une représentation inexacte des faits. La réalité, c’est que le nombre de patients qui se sont inscrits dans une maison médicale au forfait a augmenté. Les dépenses relatives à ces patients n’apparaissent plus dans la médecine à l’acte.»

Le Pr De Maeseneer fait observer que la médecine à l’acte et la médecine au forfait sont les seuls postes de dépenses qui fonctionnent comme des vases communicants: le patient qui est inscrit dans une maison médicale ne peut pas générer de dépenses en médecine à l’acte (pour les prestations des généralistes, mais aussi les soins infirmiers et de kiné). Il est donc essentiel, pour se faire une idée plus juste de la situation, de prendre en considération tous les éléments du tableau. «Un citoyen ne peut générer de coûts que dans l’un des deux systèmes, ce qui n’est pas vrai pour les autres postes.»

Cette protestation s’inscrit, sans surprise, dans la droite ligne de la réflexion que nous livrait récemment le Dr Jamart, permanent politique de la Fédération des maisons médicales: la ministre De Block déplore une augmentation de 10% du budget des pratiques au forfait mais cette croissance «suit la courbe du nombre de maisons médicales et de patients qui s’y inscrivent, en augmentation».

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