Compromis sur l’affectation de l’index: la consultation MG à 25€

Un compromis est intervenu, en médico-mut, lundi soir, quant à la distribution de la masse d’indexation restante de 0,83%. Le GBO a avalisé le scénario proposé, le 6ème, «parce qu’il prévoit une affectation non linéaire et bénéficie à l’acte intellectuel». Avec la majoration de la consultation à 25€ au 1er janvier, la casse de la privation d’index est plus limitée chez le MG. Mais le syndicat ne désarme pas.

Pour Paul De Munck, président du GBO, Jo De Cock, patron de la médico-mut, s’est livré à un exercice consistant à gratter un peu ici pour rajouter là-bas, de sorte à accoucher d’une répartition des montants disponibles qui satisfasse les différentes composantes du corps médical (ou en tout cas, qui ne provoque pas leur opposition ouverte). Il avait ajouté une médico-mut supplémentaire, lundi soir, à l’agenda. «Si nous avons accepté son scénario, c’est parce qu’il était préférable à nos yeux qu’une formule d’affectation linéaire – les 0,83% résiduaires pour tout le monde. Le DMG n’augmente pas, le supplément de permanence en avant-soirée est même légèrement raboté, de 4,06€ à 4€, mais en revanche la consultation en médecine générale accréditée passe officiellement de 24,48€ à 25€ (et idem pour une série de spécialités). Ce qui représente quelque chose comme 2,12% d’augmentation.» En d’autres termes, les MG refont une partie du chemin dans l’autre sens, par rapport à l’amputation des deux tiers de l’index. «Seconde raison de notre acceptation», poursuit-il, «la solution entérinée est favorable à l’acte intellectuel, ce que nous défendons.»

Est-ce que cet arrangement avec arbitrages et saupoudrages savants éteint le mécontentement du syndicat? «Non. On s’est focalisé sur l’index lors des dernières séances de la médico-mut. Mais c’est un écran de fumée. La ‘toile de fond’, la colère face à des mesures budgétaires imposées unilatéralement par le gouvernement et la ministre de la Santé, demeure entière. Le compromis acquis ne peut occulter la grave crise de confiance qui frappe le présent accord et menace le principe même du système d’accords», indique le Dr De Munck.

Reste également l’important souci de la perte de statut social du médecin retraité actif. C’est au départ l’ABSyM qui a tiré le signal d’alarme à ce sujet (lire Medi-Sphere n°536) mais le GBO ne manque pas de le remettre sur le tapis à chaque occasion, affirme le Dr De Munck. Pour mémoire, la loi Bacquelaine sur les pensions empêche les confrères retraités conservant une partie d’activité de percevoir leurs avantages sociaux.

«Jo De Cock nous a répété que des discussions inter-cabinets étaient actuellement en cours pour régler cette distorsion entre deux dispositifs légaux antagonistes et qu’il insistait pour que l’arrangement intervienne avant le 15 décembre – soit la date butoir pour signifier par recommandé à l’Inami qu’on se déconventionne.» Le GBO dit condamner ce cafouillage politico-juridique et, «à défaut de décisions non équivoques avant le 14/12/2016, il recommandera aux médecins concernés de se déconventionner pour compenser le cas échéant la perte de leur statut social.»

Le mot d’ordre ne concerne donc que les retraités actifs? «Oui, et ce n’est pas un mot d’ordre, d’ailleurs. Nous conseillons aux confrères d’examiner leur situation personnelle.» En revanche, le Cartel devait se réunir incessamment, au moment d’écrire ces lignes, pour décider de l’attitude à adopter pour la suite. «Le mécontentement qui anime les médecins face aux restrictions imposées unilatéralement par Maggie De Block se fait sentir également dans les autres professions libérales de soins, avec lesquelles nous sommes d’ailleurs en contact pour décider d’éventuelles actions de protestation, en cette fin d’année ou début 2017.»

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