Le raccourcissement des durées de séjour à la maternité avait suscité une véritable levée de bouclier de la part des gynécologues et pédiatres.  Et cela d'autant plus que la prise en charge, dans des conditions optimales, des jeunes parturientes par les sages-femmes ne pouvait être immédiatement garantie. Pour pallier le problème, la ministre De Block avait lancé un appel à projets pilotes. Des premiers résultats, il ressort que seules 4 mères sur 10 optent pour un séjour abrégé.

Juste avant les vacances parlementaires, la députée écolo-groen, Anne Dedry a interrogé la ministre De Block en commission de la Chambre, à propos de la fermeture de certaines maternités suggérée par le rapport du KCE. Dans la perspective d'un arrêt ou du regroupement des activités des maternités les moins occupées, la mise en place de solutions alternatives au séjour hospitalier est évidement essentielle. Aussi s'agissait-il d'obtenir quelques informations sur le résultat des projets pilotes en cours. La ministre De Block a fait savoir que seules 40% des jeunes mères avaient opté pour un séjour raccourci, tout en soulignant que ce choix est libre et peut à tout moment être revu.

Les raisons qui expliquent ce faible attrait sont de deux ordres:

- Dans un cas sur cinq, la future mère a opposé un refus;

- Dans un cas sur dix, ce sont des motivations socio-économiques qui ont prévalu.

Parmi les conclusions que la ministre tire, la necessité d'optimiser la circulation de l'information entre la première et la seconde ligne, et ce dès le début de la grossesse. Il faudra également veiller à ce qu'il n'y ait pas de rupture dans la continuité des soins, en particulier pour les populations les plus socio-économiquement faibles.

 > Une opinion? Une réaction? Le débat continue sur @JdS_SK ou sur @MediSphereHebdo